les cochons
La vie ressemble à ces sonnets que nous torchons En écrivant des mots parfois nous nous lâchons Mais en se répétant ces mots que nous mâchons Souffrons de les entendre et nous nous écorchons Mais ils sont admirés de nos chiens nos bichons Heureux de cet amour buvons à pleins cruchons Deux pieds sur le podium où fiers nous nous juchons Sans avoir bien saisi qu'en cela nous trichons Jamais la poésie ne fut pour les cochons Les mots que sans savoir vers vous nous décochons Même si sur l'idée autrement nous séchons Ne sont que nos défauts qu'envers vous nous cachons Et à faire cela nos instants nous gâchons Sur des textes idiots que vainement léchons |