la déconfiture des oriflammes
hommage à George Meredith
   
cette muse a d'autres rimes




Cette intervention est comme la déconfiture des oriflammes.


Mon coeur me dit que sans dormir ton âme pleure
Quand d'une main ton beau visage en un sursaut
Est effleuré (je sens qu'il mourut un sanglot
Qui sombre murmurait dans le lit tout à l'heure),

C'est un petit serpent qu'on étrangle. Oh, qu'il meure !
Ce serpent est mortel pour l'auteur de ces mots.
Dans l'immobilité tu écoutes le flot
Dont les coeurs qui sont sourds à minuit savent l'heure

Du milieu divisant la mémoire et les larmes,
Buvant le gris et sourd et lent poison qui bat
Une lourde mesure au sommeil sans ébats,
Contemplateur des ans qui moururent sans charme.

Un vain regret pourtant qui ces deux coeurs désarme
Les fixe sur le mur, où ils semblent des bas-
Reliefs, ou des gisants qui ne se touchent pas :
Une épée gît entre eux, mais mourir de cette arme ?