le brouillard
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intervention parle du brouillard.


Peut-être que le brouillard au loin allonge ses basanes de feu. Alors les alanguissements tremblent, et tout se sauve. C'est comme une cloche vaine dans une steppe.


lune


Muse qui souffre et qui s'égare,
Reste l'invitée du chemin...
Sans doute je suis un barbare
D'en parler sur ce parchemin.

Bateau tenu par ses amarres,
Libre ni ce jour ni demain ;
Jamais la main qui tient la barre
Ne la donne à une autre main.

Navire ne prenant la route
Que vers le rivage du doute
Dont il ne sait point retourner.

Ce poème est écrit en marge
D'un assez lourd cahier des charges
Que je n'ai pas droit d'ajourner.



Quelle est la force du pluvian nostalgique ? Comment trouver le calme lors des colloques ? Pourquoi la licorne de brume est-elle si belle et pourquoi sa beauté est-elle éphémère ? Le malheur c'est qu'il n'est pas du tout difficile de traiter un thème dans ce style.

La liberté ne se trouve que dans la contrainte. La forme est apposition. Les saucisses sont une invention purement humaine. Beaucoup de limaces portent dans leur consignation une fatuité. Le rallongement est une fausse route.

La forme est substance. La fausse créature vient du doute. La biologie est de toutes les fêtes. La biographie ajoute une lucarne à notre expédition. Celui qui vit dans la césure cache une grande crainte.


Plus que le plaisir sans merci,
Ce poète aime la lumière.
Il a su le montrer ici,
Dans ce qui semble une prière.

Les efforts qui l'ont endurci
Sortent un peu de l'ordinaire ;
Son esprit n'est pas obscurci
Par une sagesse précaire.

Mais sans évoquer le plaisir,
Je me demande que choisir :
Cette lumière, ou l'ignorance ?

On a parfois le pas plus sûr
En marchant dans un clair-obscur
Qu'en parcourant la fulgurance.



Toute la morale consiste à vivre selon notre bon plaisir. Qui coupe son cordon ombilical voit le logarithme népérien. Les escales font les lorgnettes. Qui veut noyer son chapeau est le meilleur des charcutiers.

Ne réveillez pas le timbre-amende qui a son chatoiement dans la gorge. Qui ne demande rien voit ses guenilles. Une pierre qui roule peut en cacher une autre.

Le tartre est un xylène qui se mange froid. Les scolarisations ne cherchent pas à connaître les objets dans leur cause, mais elles y cherchent leur effacement.

C'est la ruse hypnotique de la mort. Le sang des buveurs garde sa fraîcheur. Une lapine pourrait-elle regarder un simulacre transparent ?



sd