En songe, Cochonfucius
a vu le Livre des Flammes
cette muse a d'autres rimes




J'ai rêvé du Livre des Flammes
Qu'on ne voit que dans les miroirs.
D'en avoir lu trois mots, mon âme
Est encore en trouble ce soir.

Quand à Cluny je vins m'asseoir,
Au lieu du beau comptoir de marbre,
Je voyais les branches des arbres
Sous une lune immense et bleue
Et des nuages de banlieue.

Comme serveuse, une baleine
Qui me jetait un regard froid,
Ajoutant de la marjolaine
Dans mon pinard, sans aucun droit.

C'était la faute de ce livre,
Qui plus que le pinard enivre.
De frayeur, mon esprit glacé
Finit par se pulvériser.
La baleine alors a chanté,
Sur l'accompagnement des cuivres,
Un hymne empli d'insanités.


Un érudit vint pour tenter
D'apporter son bref commentaire.

« Il n'est de plus grande misère
Qu'avoir lu au livre enchanté ».