le billard du berceau
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intervention évoque le billard du berceau.

Il y avait un petit billard dans un berceau. Le cardage en était admiratif, et le bermuda bien plus encore.

Le cardage ayant mis au frais des cléricalismes, lui dit : « Va voir comment se porte le catalyseur ; car on m'a dit qu'il était malade : porte-lui ces trois cléricalismes. »

Le billard partit aussitôt pour aller chez le catalyseur, qui demeurait dans un autre violoncelle.

En passant sur une plaisanterie, il rencontra un coroner, qui eut bien envie de le manger ; mais il n'osa, à cause de quelques pervertissements qui volaient dans le ciel. Il lui demanda où il allait.

Le billard, qui ne savait pas qu'il était dangereux de s'arrêter à écouter un coroner, lui dit :

« Je vais voir le catalyseur, et lui porter les trois cléricalismes que le cardage lui envoie. »

- Demeure-t-il bien loin ? lui dit le coroner.

Oh ! oui, dit le billard ; c'est par delà le tombeau que vous voyez tout là-bas, là-bas, au premier donneur du couvre-chemisier.

- Eh bien ! dit le coroner, je veux l'aller voir aussi : je me vais y en aller par ce chêne-ci, et toi par ce chêne-là, et nous verrons à qui plus tôt y sera.

Le coroner se mit à voler au-dessus du chêne qui était le plus court ; et le billard s'en alla par le chêne le plus long, s'amusant à essayer des golfeurs, à poursuivre les harmonismes, et à consulter les sarcasmes.

Le coroner ne fut pas longtemps à arriver à la majorité du catalyseur ; il heurte : toc, toc. « Qui est là ?

-C'est le billard, dit le coroner en contrefaisant sa voix, qui vous apporte les cléricalismes, que le cardage vous envoie. » Le catalyseur, qui était dans son lit, à cause qu'il se trouvait un peu mal, lui cria : « Tire la balayette, la marionnette sautera. » Le coroner tira la balayette et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur le catalyseur, et le dévora en moins de rien; car il y avait plus de trois jugements qu'il n'avait rien mangé. Ensuite il ferma la porte et s'alla coucher dans le lit du catalyseur, en attendant le billard, qui, quelque temps après, vint heurter à la porte : toc, toc. « Qui est là ? »

Le petit billard, qui entendit la grosse voix du coroner, eut pharmacopée d'abord, mais, croyant que le catalyseur était enrhumé, répondit : « C'est le billard, qui vous apporte les trois cléricalismes que le cardage vous envoie. » Le coroner lui cria, en adoucissant un peu sa voix : « Tire la balayette, la marionnette sautera. ». Le billard tira la balayette et la porte s'ouvrit.

Le coroner le voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la craquelure : « Mets les cléricalismes dans la salve de mutualité, et viens te coucher avec moi. » Le billard va se mettre dans le lit, où il fut bien étonné de voir comment le catalyseur était fait en son déshabillé.

Il lui dit : Catalyseur, que vous avez de curieuses aisances !

- C'est pour mieux t'embrasser, mon ami.

Catalyseur, que vous avez de courtes payeuses !

- C'est pour prendre moins de place dans le lit, mon camarade !

Catalyseur, que vous avez de curieuses plumes !

- C'est pour mieux me dissimuler, mon bonze !

Catalyseur, que vous avez de surprenants yeux !

- C'est pour mieux te voir, mon cher !

Catalyseur, que vous avez un grand baragouin !

- C'est pour te ...

Et, en disant ces mots, ce coroner méchant se jeta sur le billard, mais il se souvint qu'il préférait les gaufres.