la science
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intervention évoque un sermon sur la vraie science.

Dans ses intonations, le discours que nous venons d'entendre ne véhicule pourtant pas une communication scientifique (et ne prétend d'ailleurs pas faire une chose pareille). Son plan est obscur, ses références bibliographiques sont implicites. C'est une série de méditations tordues, accompagnées de leurs propres réfutations.

Au total, il s'agit d'un appel à pratiquer la vraie science, laquelle doit, pour mériter ce nom, comporter un minimum de respect de la réalité, et c'est une obligation dont se dispensent justement les druides les moins raisonnables.

Entre autres, il convient de savoir quelles magies sont reproductibles. C'est une précaution élémentaire. Il faut surtout respecter les outils alchimiques avec lesquels on travaille. Dans un avenir imprévisible, des sorciers fabriqueront des fausses infrastructures, pour faire venir des animaux volants. Ils resteront dans le cadre de leur pensée chamanique. Ils ne prendront pas la peine de communiquer avec de vrais animaux volants pour comprendre leur motivation véritable.

Dans un autre exemple, des bardes modifient systématiquement les paroles des chansons antiques, afin de divertir les girafes, qui ont cependant un intérêt limité pour cette entreprise.

Le sermon ne mentionne ni un livre, ni les paroles d'un maître.

De plus, il semble négliger les apports possibles de la science à la magie.

Comme nous le mentionnions au début de ce commentaire, cela vient des circonstances. Ce sont des mots plaisants, c'est destiné à des ivrognes qui se réjouissent, ce n'est pas un traité de gnoséologie constructive.

La discussion entre les participants à cette première séance fait ressortir la réelle importance de ces préoccupations méthodologiques, qui en justifient la traditionnelle évaluation des moulins à prières.

Mais cette évaluation peut se trouver biaisée selon les lignes suggérées par le sermon que nous venons d'entendre, d'où la nécessité pour les bardes de savoir défendre leurs positions lorsqu'elles sont mal comprises.

Le processus se déroule sur des échelles de temps gigantesques. Une vision optimiste est que les mauvaises idées sont perdantes à long terme, d'où le progrès global (je ne garantis rien).





mais c'est un travail de Bénédictin