Dans cette réflexion en forme de dialogue,
Peletier
se met en scène, ainsi que trois ou quatre de
ses compagnons pleins de sagesse, avec qui il débat sur l'orthographe de la langue française,
en ce milieu de seizième siècle. Le point de départ de leur controverse est une question
assez simple :
Serait-il opportun de réformer notre orthographe, afin de la rendre conforme
à notre prononciation ?
Le premier orateur rejette une telle idée. D'une part, les Français sont trop imprégnés de la physionomie de leurs mots familiers pour les en voir soudainement changer. Quant aux étrangers qui étudient notre langue, ils ne cherchent aucunement à s'appuyer sur l'écrit pour trouver le son des mots et des phrases, car ils s'efforcent de bénéficier de vraies conversations avec des Français sachant lire. Donc, ni les uns ni les autres ne sont demandeurs d'une rationalisation de l'écriture. | ||