des senryû
Senryû pour le président Macron
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Cardinal Macron,
Bénissez notre tisane !
À votre santé !
Je suis un vieil homme
Qui s'amuse avec des mots
Rien de plus, vraiment.
Même une illusion
Peut nous aider à comprendre
Les lois de ce monde.
Pour avoir trouvé
Une auditrice attentive,
J'apprends à écrire.
Seul le verbe est guide,
Le poète n'est qu'un homme
Qui suit les chemins.
Le centaure hésite :
L'amazone ou la jument ?
Ah ! double nature.
Modeste lumière
D'un astre sur son déclin
Dans un coin perdu.
Comme un herboriste
Cueille une herbe au bord des routes,
Je trouve des mots.
Travail quotidien
Comme d'un marin têtu
Conservant son cap.
Ce qui nous dépasse
Dans le sentiment d'amour,
C'est sa propre essence.
Merci aux poètes
Qui m'inspirent des chansons ;
Merci à la vie.
Piano qui résonne
Dans le cerveau du poète,
Comme un chant nouveau.
Retour du soleil,
Résurrection des jardins,
Leur couleur est vierge.
Le temps,
Disent les physiciens,
Quel drôle de paramètre.
Un compagnonnage
Avec beaucoup de silence ;
Aussi, quelques rires !
Par le vol des mouettes,
Par le printemps qui revient,
Ce jour qui commence.
La rose,
Dit la métaphysique,
Est sans pourquoi.
Cherchons la musique,
Trouvons-la dans chaque phrase
Rencontrée en route.
Dura lux, sed lux
Me disait un latiniste
Expert en laser.
La main de l'esprit
Peut bien traverser le mur,
Ça ne sert à rien.
L'amour impossible
Peut-être est le seul amour
Qui ne déçoit pas.
Dans quelques sonnets,
Je revis des moments simples
D'une longue vie.
Traçant ces trois lignes,
Je m'aperçois que j'ai dit
Ce qu'il fallait dire.