Hommage au chanteur Renaud et à ses Trois Matelots












Nous étions trois vieux
Tels des fiers et altiers,
Dans un troquet près
Buvant du whisky sans glaçons,
Nous n'avions pas de quoi payer.

Nous étions trois vieux
Toujours suivant les mêmes pistes,
Tels des dévastateurs,
Faisant fonction de prédateurs
Envers d'infortunés

Comme elle est glauque,
L'histoire des
Presque aussi glauque
Que leur triste métier.


Le premier de ces Toujours songeant à des
Sa plainte était
Il n'espérait plus la pitié.

Le deuxième de ces Et son intellect plein de rides,
Envahi par des Etait salement vitrifié.

Comme elle est blême,
L'histoire des
Presque aussi blême
Que leur triste métier.


Le dernier de ces
C'était moi, vous vous en doutiez,
Cochonfucius de mon prénom, J'écris ces mots mal versifiés.

Ma chanson, je veux la dédier
Aux du monde entier,
Et quand ils s'en vont boire en ville,
Pas toujours n'ont de quoi payer.

Comme elle est sombre,
L'histoire des
Presque aussi sombre
Que leur triste métier.





      Un érudit fit un bref commentaire.



      Nous avons ici l'image d'une Trinité formée de En tant que tels, ces trois ivrognes expriment la noirceur de la créature sans autre dévotion qu'à diverses boissons. Le rôle de chacun d'eux est clairement signalé. Le premier, en effet, symbolise le mauvais usage de la Liberté, c'est pourquoi il ne fait que redire sa plainte Le deuxième est là pour indiquer une distorsion de l'Egalité, ce qui explique son intellect plein de rides (et non de vide, comme portent certaines transcriptions fautives). Le troisième prétend s'appeler Cochonfucius, mais un tel nom n'est pas attesté parmi les vivant aux alentours à cette époque. En totale infraction à la Fraternité, il publie un document qui porte atteinte à l'image de sa corporation, tout en l'affublant d'une dédicace visiblement ironique. Comme le dit le texte lui-même, c'est glauque, c'est blême et c'est sombre. Je ne vois même pas comment cela peut figurer dans cette anthologie.





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