Le boulevard
Le vent du boulevard évapore mes larmes. En suivant ses trottoirs, en assemblant des mots, Je songe à cette vie qui parfois me désarme, Je vais à petits pas, marmonnant comme un sot. Vaut-il mieux dans la foule errer en solitude Ou loin, se recueillir ? Le boulevard répond : Suis-moi, je te conduis vers un lieu de quiétude. Au bout du boulevard l'eau passe sous un pont. Au bout du boulevard, c'est la rive de Seine, C'est le flot qui dissout en lui toutes les peines. L'eau du fleuve adoucit ma vie au goût de sel. Je flâne dans Paris comme font les touristes. Mon coeur ne parvient pas à rester longtemps triste Quand je passe la Seine au vieux pont Saint-Michel. |