une égratignure
J'égratigne ma chair aux épines des roses En marchant, tout distrait, dans mon jardin, le soir. Jardin à l'abandon, seule la pluie l'arrose, Certains endroits pourtant sont toujours beaux à voir. L'herbe en se flétrissant n'est pas au désespoir, Blonde et inanimée au sol elle repose. Les vitres du salon deviennent des miroirs Où un autre jardin d'autres fleurs se compose. Le ciel de ce dimanche est un beau ciel d'été, Un ciel pour gens heureux (et nous l'avons été Au moins quelques instants, échangeant des paroles) ; Soyons heureux ce soir, demain il fera jour, L'hirondelle en allée ne revient pas toujours, Mais soyons fous un peu, car cette vie est folle. |