la rose
Si responsable fut le prince de sa rose, Pourquoi la plongea-t-il dans un tel désespoir ? Il ne lui écrivit, ni en vers, ni en prose, Et sans un mot pour elle, il mourut, un beau soir. Qui la voit maintenant, qui la sent, qui l'arrose ? Seule et vaine elle pousse et fleurit dans le noir, Au coucher du soleil sa splendeur qui s'expose S'augmente de ceci, que nul ne peut la voir. Le cadavre du prince appartient à la Terre Et son astéroïde à la fleur solitaire Ecoutant tristement les soupirs des volcans. Et certains jours encore elle voudrait bien croire A une autre façon de raconter l'histoire Et pense « Il reviendra, il reviendra... mais quand ? » |