un rêve de voyage
J'ai rêvé que le vent emportait ma mansarde. Tant bien que mal, j'étais cramponné au plancher Devenu vertical à force de pencher, Et machinalement, j'ai dit « Que Dieu me garde ». A moitié rassuré, je me penche et regarde Un fleuve dans les prés en train de s'épancher ; « Petit abri volant, pas question de flancher, Vole droit devant toi, d'arriver il me tarde. » D'arriver, mais où donc ? Je n'en savais trop rien, Mais j'étais si heureux du parcours aérien Que d'ignorer mon but n'était pas un problème. Le vent n'a pas de but et les songes non plus. Ce n'est pas seulement ce long vol qui m'a plu, Mais surtout d'en parler avec quelqu'un que j'aime. |