Un rêve de janvier 2010
Un rêve partagé n'a rien de virtuel. Il instruit le réel bien plus qu'il ne l'imite, Dans ce parcours obscur, prends garde aux stalagmites : Elles ne sont guerriers qu'on peut battre en duel. Sans doute, un rêve, c'est le brouillon d'un poème. Si je savais jouer sur le fardeau des mots, J'en composerais un, car quand j'étais marmot J'en construisais parfois, entre deux théorèmes. Ce que t'offre la nuit n'a rien d'une illusion, Même s'il n'est pas bon que fassent intrusion Mes rêves dans les tiens, par Dieu sait quel prodige. Par le songe ne peut cette âme être assouvie, Mais lorsque nous rêvons, nul surmoi ne fustige Ceux qui, pour une nuit, vivent une autre vie. |
Un bilan
Composer un poème est un acte de foi. Ce n'est pas seulement parler de joie, de peine, De l'ennui remplissant les jours et les semaines... Ce n'est pas que pleurer sur un tort d'autrefois ; C'est dire le présent, sans passion et sans haine, Les bras ouverts prenant la forme d'une croix, Le bonheur fugitif auquel, quand même, on croit, Et le vent de printemps qui fait l'âme sereine. Pour écrire un poème, il faut juste une plume Et peut-être un semblant de désir qui s'allume Par un échauffement de l'imagination. Les mots sont à chacun dévolus en partage Ainsi que le pouvoir de lire les images ; Après... cela demande un peu d'application. |