la progéniture des femmes
Cette intervention
est comme la
progéniture
des femmes.
Le temps
d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard ;
Le temps de penser ça, des secondes furtives :
Si vite va le temps qui ne va nulle part
Que les instants présents sont choses fugitives.
Quand se perd la conscience, au moment de dormir,
Ce fantôme de vie,
à quoi ressemble-t-il?
Réponds, toi qui trompé par un rêve subtil
Sortis de ton sommeil pour te mettre à gémir,
Toi qui t'en vas, dormant, vers l'ombre de la mort.
C'est comme le reflet d'une clarté lunaire,
Une bulle flottant au fond de l'eau qui dort,
Puis disparaissent bulle et vision éphémère
Ne laissant dans le vent qu'insignifiante brume.
Homme, plus que mortel, tu n'es que vie posthume.
la grandeur du ciel
Pour féconder le sol, il faut que le ciel pleure.
Mais le ciel pleure, ou rit, en se moquant du sol,
Que le vivant exulte, ou qu'il manque de bol,
Ça ne dérange pas l'entité supérieure.
Il n'a rien à cirer des vermines mineures.
Quand une envie lui prend, il n'y met nul bémol,
Et chacun peut souffrir, jeune ou vieux, sage ou fol,
Le ciel n'a nul souci que l'homme vive ou meure.
Mais le primate humain aime tant voir le ciel
Qu'il veut lui conserver cet air providentiel
Dont l'avaient affublé nos religieux ancêtres.
Et le voilà lançant au ciel des rogations,
Des formules, des sorts et des imprécations...
Le ciel, majestueux, persiste dans son être.