Pâle reine des nuits où règne le silence, Tu fais de l'océan sourdre un flot colossal, Lui qui, aussi longtemps que dure ta présence, De ses plus hautes eaux se fait ton fier vassal. Quand le vaisseau lunaire a pris trop d'altitude, Quand il s'est enfui loin des grands flots écumants, L'océan à grands flots pleure sa solitude, Et de ses basses eaux il marque son tourment. Toi qui as dans mon coeur fait brûler la passion, De te chérir, j'avais douce réjouissance, Et dans les basses eaux de la séparation De précédents retours m'aide la souvenance. Retours, éloignements sont choses qui arrivent, Hautes et basses eaux en mon coeur s'entresuivent. |