une nuit de juillet
Partager l'insomnie, partager un sourire, Même si ce n'est pas bien longtemps ni souvent, C'est comme naviguer, poussés d'un même vent, Trouver d'un même coeur le meilleur et le pire. C'est un accord qui semble impossible à construire ; Qui dira comme on tremble, un jour, en le trouvant ? Mais dans un univers chaotique et mouvant, On craint de ne pouvoir nulle part le conduire. Qu'il nous suffise alors d'un seul instant nocturne Chaque fois qu'au zénith on voit briller Saturne ! Pour ce fatal instant, ce monde est advenu. J'entends sonner le glas, au clocher d'une église, De ce timide amour qui n'était pas de mise, Mais je n'ai nul regret de m'y être perdu. |
Cupidon au Parnasse
Ce n'est pas évident de construire des rimes Pour noter ce que dit cent fois mieux le regard. Prendre ses sentiments pour un point de départ Peut être ressenti comme atteinte à l'intime. Pourtant, offrir des vers qui telle chose expriment, Ça contient des échos de magie, quelque part, Même si ce ne sont que quelques mots hagards, On sent que néanmoins ils touchent au sublime. Les discours en écho, les gestes en accord, La preuve que l'amour est toujours le plus fort, Celui qui vous endort sur une même couche. Seule une chose peut faire taire ce chant, C'est l'instant où nos corps, enfin se rapprochant, Se voient coeur contre coeur et bouche contre bouche. |