encore un sonnet
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intervention prend la forme d'un sonnet.

S'agit-il d'un sonnet nocturne ? Peu importe.

la nostalgie

Ma jeunesse enthousiaste est maintenant lointaine,
Ce sont neiges d'antan qui ne reviennent pas.
Plus chargé de fardeaux à chaque nouveau pas,
Bientôt j'aborderai la lourde soixantaine.

Ainsi est agencée la condition humaine,
Qu'au soir nous percevons l'approche du trépas ;
L'esprit perd ses moyens, le corps perd ses appas...
Mais parfois un sourire aux beaux jours nous ramène.

Quiconque à son destin voudrait être impassible
Peut au son d'une voix redevenir sensible
Et plonger un instant dans le lac des regrets.

Si la réminiscence est le fait du hasard,
Celui qui la cultive exerce un subtil art ;
Heureux qui chaque jour y fera des progrès.




En écho :

Merci pour ton sourire

Pas de plus fort poison dans l'univers,
J'en avais fait cependant mon breuvage.
J'étais au point d'y perdre mon langage ;
J'allais cherchant mes mots tout un hiver

Et au printemps qu'arbres se refont verts,
Et que d'Amour une saison sauvage
A propagé le feu dans ces parages,
Amour que j'ai, alors, redécouvert.

J'ai célébré chacun de tes retours.
Plus fort que moi se montrait cet amour
Sous le soleil et sous la lune claire.

Toujours tes mots faisaient chanter mes mots,
Et c'est ta voix qui soulageait mes maux,
Tendre princesse aux yeux crépusculaires.