Cet ouvrage explore un univers fascinant, celui des langues qui furent, à divers moments de
l'Histoire, proposées à l'humanité par leurs inventeurs. De telles inventions
se justifient par des arguments parfois sérieux, parfois fantaisistes, et dans
certains cas, un peu délirants. Pour explorer cette nébuleuse d'idiomes, Stéphane
Mahieu crée un phalanstère fictif, occupant de beaux jardins où se dressent
plusieurs bâtiments d'importance variable. Chacune de ces constructions abrite
des exemples d'expressions de ces pittoresques parlures. Au cours de sa visite, le narrateur traverse tout d'abord un palais d'accueil, qui se consacre aux projets de langue universelle : volapük (altération de World Speak), Basic English, interlingua, mais aussi ido, balta, dilpok, bopal, avec une mention spéciale pour le Solrésol (qui dit Domisol pour Dieu et, logiquement, Solmido pour Satan) ; et de pertinentes remarques sur l'espéranto, qu'il faut se garder de confondre avec son lointain cousin l'Europanto. |