encore un sonnet
Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo








Cette intervention prend la forme d'un sonnet.

S'agit-il d'un sonnet nocturne ? Peu importe.

Aux antipodes du plaisir

Aux antipodes du plaisir
se forme un territoire sombre
où l'esprit semble rétrécir
où les dangers sont en grand nombre

Ce lieu princesse il faut le fuir
nul ne reste là sans encombre
tout ce qu'on y ferait grandir
au lendemain serait décombres

Ton âme une mouvante sphère
aura toujours des tours à faire
et s'agitera pour un rien

Si de moi je n'étais otage
vers toi je ferais ce voyage
j'entends tes mots ça fait du bien


Au fil des routes

Un ermite écoutait le babil des princesses
Et cela lui donnait une envie de chanter.
Son labeur quotidien l'agrippe avec rudesse ;
Il parcourt un chemin rarement fréquenté.

Parfois, il ralentit (lorsque rien ne le presse)
Pour laisser son savoir un peu se décanter,
Pour entendre les sons auxquels il s'intéresse,
Pour transcrire un message en son coeur enfanté.

Il contemple le ciel, quand le silence est grand,
Ou le reflet du ciel dans le gris de l'écran.
Son sommeil est tranquille et sa veille sereine.

Il marche lentement, paisible randonneur,
Ne rêvant ni de joie, ni même de bonheur :
Nous aimons l'univers, car notre vie est vaine.








Au fil des mots

Deux princesses dansant, mots bleus,
Mots amoureux,

Mots que l'échange rend magiques,
Mots fatidiques.

Deux princesses traçant, au loin,
Des traits, des points,

D'aimables bribes de poèmes,
Des mots que j'aime.