Les trois petits métaphysiciens
The three little
metaphysicians
Un matin, trois
petits métaphysiciens se prirent pour des constructeurs et
le premier d'entre eux, qui s'appelait
Poissonfucius, construisit un pantodrome
cartésien. Mais Cochonfucius s'en approcha et souffla violemment dessus. Tout le cartésianisme se dispersa
et telle fut la fin du premier pantodrome.
Poissonfucius courut se réfugier chez
Moutonfucius, qui avait construit un pantodrome spinoziste. Malheureusement,
Cochonfucius l'avait suivi. Il souffla violemment et le spinozisme s'éparpilla dans les airs. Telle fut la fin du deuxième pantodrome.
Poissonfucius et Moutonfucius allèrent trouver
Dragonfucius, qui avait bâti un pantodrome heideggérien avec une
grande cheminée. Cochonfucius, ayant suivi nos deux lascars, souffla sur le troisième pantodrome, mais sans pouvoir remuer
l'heideggérianisme. Il monta alors jusqu'à la cheminée, pour descendre,
si jamais la chose était possible, par cette voie. Mais il respira une forte bouffée
d'heideggérianisme et faillit devenir un heideggérien de plus en ce monde. Cependant, il se ressaisit et se mit à psalmodier
Notre corps est un arbre jusqu'à ce que les trois métaphysiciens se retrouvent métamorphosés
en petits empiristes inoffensifs. Alors il s'en alla dormir dans son jardin.