un index des derniers vers des sonnets
de Cochonfucius

Cochonfucius vu par Stéphane Cattaneo
















Abel ne répond rien, ce n'est que son cadavre

Adoucira votre sort

Afin, guerriers maudits, que vous vous repentiez

Ah, je ne sais pas si je dois leur donner tort

Ah, quel soulagement dans cette délivrance

Aimer la poésie est aussi un chemin

Ainsi, ce que tu fais, toujours tu le défais

À la contemplation de son unique rose

A le droit de ne pas demeurer impassible

Alors c'est notre amour qui devra nous survivre

Alors je rouvrirais la boîte de Pandore

Alors je vais pouvoir vous aplatir, chenu

Alors refleurirait leur animalité

À Napo donnant tout, par secret testament

And gather duckbills, while 'tis called to-day

A nos violents désirs, la vie, parfois, est sourde

Après... cela demande un peu d'application.

À son propre reflet dans ce mouvant miroir

À son puissant organe on connaît Dupanloup

A toi je pense en la nuit noire

Au coeur du labyrinthe, un escargot chemine

Au lieu de dire ce poème

Aucun de nous ne peut se prétendre éternel

Aucune fleur fanée n'envie un oiseau mort

Aujourd'hui laissez-moi somnoler, c'est dimanche

Au point de t'appeler son unique trésor

Autrement se taira la dame de Cristal

Au vrai connaisseur de Lautréamont

Aux affabulations d'un vieux buisson ardent

Aux jardins franciliens je déverse mon âme

Avance, et ne sois pas déçu de ton voyage

Avancer sans projet, demeurer dans l'errance

Avant que la nuit ne s'achève

Avant que le grand froid ne la transforme en glace

Avec ce bel amour que le ciel t'a donné

Avec la vague immense en guise de pelouse

Avec l'invocation de l'éternel Néant

Avec lui, sans parler, je suis un homme heureux

Ayant notre désir, pour toujours, en repos



Baigne dans la lueur de l'étoile polaire

Beau ciel, s'il pleut, prend fin la sécheresse

Beauté à nulle autre seconde

Bestiau pour l'abattoir, se résigne à son sort

Bon. Mais, il y a un os. Ce truc, c'est du chinois

Buvons donc aujourd'hui notre vin de ce jour

Buvons une infusion contre le mal de gorge



Caïn eût été noble en épargnant Abel

Car c'était un enfant, humain, heureux et nu

Ça réchauffe nos pénates

Car elle est angoissée, quand vient le crépuscule

Car il faut que je signe un papier qu'on m'apporte

Car le gâteau est pour sa belle-mère

Car les routes jamais n'atteignent l'horizon

Car prier fait de nous de bien dignes vieillards

Car Vercingétorix en eut longtemps la gaule

Ce joyeux couple de transfuges

Ce livre est excellent, mais ce n'est pas le mien

Celle de l'éléphant! Elle était ! Impayable !

Celles d'avant étant périmées à minuit.

Celles qui ont la foi, celles qui sont sans Dieu

Celui qu'il a pour Eve est fort comme la mort

Ce peuple de la neige est bien mal embouché

Ce qu'il reste en hiver des souffles de l'été

Ce silence est prière au soleil des amours

Ces ravissants abords d'un vénérable fleuve

C'est aujourd'hui qui passe, il faut cueillir ce jour

C'est ce jour attendu qu'on nomme le grand soir

C'est ce que je ne peux développer ici

C'est, comme humble vieillard, tout le bien que je veux

C'est de guerre et de paix, du ciel et de l'enfer

C'est écrit, c'est fini, je tire juste un trait

C'est la licorne rose en grande majesté

C'est l'autre soir à table, en observant mon père

C'est le plan des charançons

C'est l'oiseau-charpentier qui de l'eau fait du vin

C'est parce que la vie se joue sur un théâtre

C'est préserver ce qui est essentiel

C'est sur nous, non sur vous, que s'écoulent nos pleurs

Cette étrange douceur a soudain pris la fuite

Ceux d'entre vous, du moins, qui n'ont rien d'autre à faire

Ceux du pays natal avec lui viennent boire

Ceux qui, pour une nuit, vivent une autre vie

Chez la marquise, il soupe, ce gourmand

Choisissez, pour la thèse, un directeur crédible

Ciel d'arrosoir, s'il pleut, nous porterons des bottes

Cioran m'aide à fleurir les murs de l'abattoir

Combien de fois mon âme à ce jeu a brûlé

Comme au souffle du vent se livre un grain de sable

Comme de vieux rayons s'attardent au miroir

Comme il sauva Suzanne, en se montrant vaillant

Comme l'indiscernable est beau, dans le lointain

Comme l'obscurité fait le plus beau décor

Comme mon ciel s'emplit de printaniers nuages

Comme, pierre après pierre, émerge un monument

Comme souvent tu fais

Comme suicide ici, c'est tout ce qui existe

Comme un arbre de plus dans la sombre forêt

Comme une marionnette en son petit théâtre

Comme un petit enfant qui s'ennuie à l'école

Comme un escargot volant

Contemple de ses fils le lamentable effort

Criait : C'est le bouquet ! C'est le cadeau-surprise



Dans ce cas, c'est le chien qui va se promener

Dans ce vaste univers qui frémit, et se tait

Dans des salles vibrant d'une rumeur paisible

Dans la contemplation toujours inassouvi

Dans l'action n'ayant plus de "mais" ni de "peut-être"

Dans le petit matin qu'annoncent les oiseaux

Dans l'expérimental, de forcer la nature

D'avoir été, jadis, léger comme une plume


Déchiffrer ce grimoire aux pages transparentes

De commenter la chose en composant des vers

De la plus belle fleur d'un lointain paysage

De la truie que l'on voit chez Monsieur le Curé

De moins en moins nombreux en sont les nostalgiques

De n'avoir pas rêvé, dans la brise automnale

De poèmes n'est point le poète amateur

De respirer l'odeur de ce petit vin blanc

De rois qu'ils ont été, ils deviendront des hommes

Des horizons lointains et puis de l'air du temps

Dès l'envol on s'attend à finir par la chute

Des tristesses du jour, ce nectar est vainqueur

Détrompe-toi, c'est un métier

Devenir à mon tour un barde en ce bas monde

Devenu vieux lézard, je lui dis grand merci

De voir ce que produit son parcours quotidien

Dieu vit qu'il était bon, et le nomma « pétrole ».

Dimanche à ne rien faire, ou tout juste un sonnet

Disait : Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?

Disant des mots subtils ou des insanités

Disant : Orang-outan en emporte le vent

Dis-nous quelle est la poule avec qui tu forniques

D'offrir leur sujétion à ce seigneur vantard

Doit disparaître aussi, et toute créature

Dont au fier diapason secondes vont tintant

Dont il ne restera qu'imperceptible écume

Dont il pense qu'il est la meilleure trouvaille

Dont j'orne partitions qui nous sont en partage

Dont la surface abrite un rêve débonnaire

Dont le vin s'illumine au travers du cristal

Dont sa compréhension sera presque parfaite

Dont se fût embelli son joli corpus grec

Douze apôtres, dès lors, seront douze prêcheurs

Du Bellay, même quand tu écris de Regrets

Du fond de mon chagrin, Seigneur, je te pardonne

D'un peu de sel très fin qu'ils en ont rapporté

D'un semblant de douceur du passé, qui fut sienne

D'un ton qui serait gris, mais pourtant pas amer

Du sang pour baptiser les planches de la croix

Du virtuel trop réel avec ses projections

D'y accrocher le corps de Caïn ou d'Abel



Elle a donné aussi sa ravissante voix

Elle a foi dans son sort et dans notre univers

Elle ne retient pas notre littérature

Elles qui, cependant, ne m'aiment pas toujours

En acceptant le noir péché qu'il proposait

En as-tu transformé la fine écorce en pierre

En ce triste matin, voilà tout notre avoir

En corbeau métamorphosé

En écoutant sa voix, plus douce que la flûte

En faveur de l'athée, la noirceur de la mort

En fin d'après-midi, on le vit mort, par terre

Enfin, qui sait pourquoi, glapirent

En me disant : Vas-y, tout droit, et sans calcul

En promenade, à l'aventure !

En son coeur ne trouvent de place

En tous cas, ne donnons pas cher des lendemains

En une cour royale, un poète galant

En un fleuve ont péri des milliers de poissons

Escargot, escargot, qu'as-tu fait de ta vie

Espérant la lumière en plein coeur de la nuit

Espérant le piéger dans une péninsule

Est allé s'amarrer au roc de Gibraltar

Est sur mon étagère un des plus plaisants titres

Es-tu la bonne explication

Est vaincu par la pisse chevaline

Et à ce long parcours qui n'est qu'une descente

Et avec le retour du jour et de la nuit

Et boivent du soleil les tièdes rayons d'or

Et contents, cependant, de la douce Nature

Et de me traverser je rends grâce à l'azur

Et d'un sourire apporté d'Orient

Et du plus grand d'entre eux un amour éperdu

Et finit par sortir au pays des chimères

Et, foi de Bar-Abbas, je dis qu'ils ont bien fait

Et j'ai compté en plus deux mètres de ruban

Et j'aimerais sourire à l'instant des adieux

Et je ne prétends point aller vers d'autres cieux

Et je sais qu'à présent, tu marches d'un pas sûr

Et je souhaite à ma muse autant de bien pour elle

Et la joie vient au jour

Et la lune en mon coeur n'éclaire aucun souci

Et la nuit, simplement, sous la lune d'argent.

Et le démon se soumet à Daniel

Et le fleuve en lui-même à nouveau s'incorpore

Et le jour monotone en est illuminé

Et les jours ont pour eux d'identiques senteurs

Et les pleurs de sa mère approchant de l'autel

Et l'Histoire a conclu « c'était une méprise »

Et l'odeur des roses

Et lui retirera son semblant de pouvoir

Et m'emplit de bonheur : il vient d'un homme libre

Et mon coeur a compris, soudain, qu'il était nu

Et mon enterrement est pour la Saint-Frelon

Et murmuré son nom (c'est pour lui « Magdalen »)

Et naviguer par méandres

Et nos nouveaux jardins seront plaisants à voir

Et nous aimons flâner sous l'oeil de tes statues

Et ont porté le corps du sauveur de la terre

Et parfois, dans la nuit, un semblant de vertige

Et par son oraison montant vers Notre Dame

Et pense « Il reviendra, il reviendra... mais quand ? »

Et, peu avant le jour, arriver à bon port

Et peu sensible au goût de la littérature

Et plus leur lieu marin qu'une boîte à sardines

Et posait sur le maître un oeil énigmatique

Et, pour mon dernier jour, m'accorde le martyre

Et puis, après l'amour, lui, c'est un joyeux drille

Et qu'ardeurs de marins ne sont point pour toujours

Et que j'y ai laissé pousser l'herbe sauvage

Et que la liberté règne dans le réel

Et que nous pardonnons, malgré tout, sa noirceur

Et quoi de plus léger, dites-moi, qu'une plume

Et rêve en balayant les cendres du bûcher

Et sans atteindre un but ne cessent de tourner

Et, sans pouvoir voler, j'entends un grand bruit d'ailes

Et semblent partager un désordre ineffable

Et si nous y manquons, indignez-vous, lecteurs

Et solides les vers que sa plume nous donne

Et son souffle dernier porta les mots « Je t'aime »

Et sur le long comptoir, il a posé deux pintes

Et, svelte dans l'aurore, il incarne la faim

Et tu dis tout cela dans ta langue incomprise

Et voilà qu'il criait : Engorvi ! Engorvi !

Et vous chevaucherez vers les quatre horizons

Existence fugace, et non pas éternelle



Fais de moi un soleil allant sur sa lancée

Fait de douce lumière et de saveurs banales

Fleurs qu'un joli talon s'amuse à piétiner

Frappant les grands rochers, les réduirait en poudre

Fredonnant ce poème en son dernier instant



Glauque, parmi l'odeur verte du forsythia



Hautes et basses eaux en mon coeur s'entresuivent

Heureux le jour où il a pris naissance

Heureux qui chaque jour y fera des progrès

Homme, plus que mortel, tu n'es que vie posthume



Ici, premier arrêt, un moment de tendresse

Ici, sans penser à demain

Il accepta la mort qu'annonçaient les prophètes

Il devient moins sérieux, ces temps-ci, avec l'âge

Il dit : « La vie n'est pas avec moi pour toujours »

Il est des mythes dont jamais nul ne s'abuse

Il faudra nettoyer, un jour, ton instrument

Illuminant soudain ce monde minéral

Il montrait, dans un coin du salon, son cercueil

Il n'a donc pas le coeur à se surestimer

Il ne faut point chercher à tout comprendre, en somme

Il ne proteste point quand la chaleur s'enfuit

Il ne sait toujours pas en prendre le chemin

Il sait bien que nul bois de cendres ne surgit

Il se sent fier comme un prophète d'hérésie

Ils offrent l'apéro, mes voisins de palier

Ils pensaient qu'à partir je mettrais plus d'orgueil

Ils respectaient leurs morts et leur progéniture

Ils sont comme la neige amoncelée dans l'ombre

Il surprend Parsifal au lit avec son page

Il trace ses mots, sans s'étendre

Il vit la vouivre d'or, qui nageait en silence

Inconvénient mineur à nos bachiques rites

In this world of snout beetles

Iront boire à Cluny ce soir



J'ai bien assez d'une sultane

J'aime entendre chanter, j'apprécie le silence

J'ai un peu tout détruit, ah, c'est bien embêtant.

Jamais je n'eus de don pour les cours magistraux

Jamais ne fut plus belle une contrée neigeuse

Je crois à la lumière au fond de la nuit noire

Je frémis à l'entendre, et je ne puis le nier

Je lève donc mon verre à la révolution

Je me contenterai de mes mots de rimeur

Je me dis : « Peu importe », en dernière analyse.

Je me sens bien sur celle où nous sommes logés

Je me souviens... La vie me semblait éternelle

Je n'aie plus à être homme (ah, l'ignoble animal !)

J'en avais juste assez pour accueillir la mort

Je ne fus jamais fort pour le calcul mental

Je ne sais pas rimer aussi bien que Ronsard

J'entends battre les coeurs sans chair de ces deux êtres

Je ne vais certes pas devenir impassible

J'entends tes mots ça fait du bien

Je pose alors mon livre, et j'éteins la lumière

Je prends le temps de vivre, et de boire un bon coup

Je reste, pour toujours, un acarien volant

Je sais bien. Je sais bien... Et je souffre, pourtant

Je sais que ton figuier me rafraîchit le coeur

Je sens, sous mes sabots, que la planète est ronde

Je serais en ce monde un roi crépusculaire

J'étais venu au monde un jour de Saint-Grillon

Je tirerai le Mat, divin entendement

Je trouve le bonheur d'avoir fait un sonnet

Jusqu'au brutal réveil -- sur le pont d'un bateau

Jusqu'aux enfers



La chute nous aurait, je crois, fait rire un peu

La fin est obscurcie par les vapeurs du soir

Laisse-moi te verser un godet pour la route

La justice s'adresse aussi aux marionnettes

La langue est hors la loi, comme tout ce qui vit

La morale en est que... ma foi, je ne sais plus

L'animal s'en alla sans la moindre pitance

L'arbre, on en fait du bois, le miroir, c'est du verre

La reine fait sa vie avec le fier Mandrin

La terre familière est pour moi la plus belle

La terre vous attend, chêne comme roseau

La transcendance est là, dans cette voie aussi

La vache, cependant, prérère le taureau

La vérité pour moi est fille de passion

Le chat, par la fenêtre, annonce qu'il a faim

Le ciel, majestueux, persiste dans son être

Le clownesque propos d'un rimeur maladroit

Le courage insolent des êtres immatures

Le créateur parfois a de ces illusions

Le jour va commencer, retournons à la peine

Le lisant, il n'en est que faiblement séduit

Le malheur peut briser, mais il n'efface pas

Le même rêve advient en mon esprit songeur

Le mutisme des fleurs vient de leur surdité

Le pauvre, il est bien seul depuis quelques semaines

Le plaisir le plus grand, c'est bien de commencer.

Le portrait d'un portrait dans un double miroir

Le prince a dans ses yeux le reflet de la fleur

Le prince, le renard, le serpent et la rose

Le pur ciel de midi en devient sidéral

Le retour à des jours normaux

Le roi aime s'asseoir pour rire en ton salon

Les ans ne sait compter que par quelques dizaines

Les buveurs qui parfois ne sont vraiment pas tristes

Les cartes qui sont leurs, en de nombreux échanges

Les changements qu'il nous sort de sa manche

Les décrivant ici, plein de lecteurs l'espèrent

Les malheureux Terriens, honte de l'Univers

Le soleil de midi, plus que mon âme, est fort

Le sort peut l'éprouver, jamais il ne la brise

L'esprit inconsolé prend refuge en l'arcane

Les rêves ne sont pas des mots que tu expliques

Les sections de l'armée du pouvoir éternel

Les voix du grand félin et de l'agneau qui bêle

L'été viendra sécher ce qu'il reste de fleurs

Le troisième observa : J'ai dormi comme un loir

Leurs fantasmes alambiqués

Le voici soudain qui par son absence brille

Le voient sourire un peu, il n'ose leur parler

L'histoire ne dit pas s'il obtint gain de cause

L'hiver dans mon cerveau, le printemps dans mon coeur

L'hiver de notre vie ne va pas vers l'été

L'or aux mille reflets de tes si longs cheveux

Lui, modeste et discret, comme sont les héros

Lui offraient leurs sonnets comme présents de noce

Lui qui est à présent dans la fleur de son âge

Lui qui voudrait qu'on fît un grand feu, chaque jour



Mais ce n'est pas secret, c'est écrit sur un mur

Mais c'est toujours le même coeur simplet

Mais combien dangereux, ce divertissement

Mais dans l'acceptation d'un quotidien calvaire

Mais dans mes propres choix, j'ai bien faible sagesse

Mais dans un temps quelque peu limité

Mais il entend celui de son coeur en déroute

Mais il jette un regard oblique

Mais il ne capte rien de ce qu'elle répond

Mais ils craignent les chats comploteurs de la cour

Mais ils rêvent le soir, en retrouvant tes mots

Mais j'ai gardé ma liberté

Mais je n'ai nul regret de m'y être perdu

Mais je n'en ai rien fait. Le tram était complet

Mais le soleil, aux cieux, garde son unité

Mais le vent fait danser, aussi bien, la poussière

Mais plusieurs d'entre nous ailleurs s'en sont allés

Mais resterons ici avec Soleil et Lune

Mais sans aller jusqu'à troubler mon équilibre

Mais soyons fous un peu, car cette vie est folle

Mais surtout d'en parler avec quelqu'un que j'aime

Mais ta muse te garde, une si belle amante

Maître, dans le vestiaire, ainsi que nos chaussures

Maître, on attend les plans fournis par les prophètes

Ma joie est revenue au rythme de ces vers

Ma muse... et je lui souhaite autant de bien pour elle.

Marchons sans nous presser, poursuivons ce voyage

Merci à qui me lit avec cette amitié

Merci, cher compagnon, de proposer ce thème

Merci encore à toi de nous la raconter

Merci pour ce soleil à l'entrée de l'hiver

Merci pour ta visite en l'hiver de ma vie

Mieux équipé serai avec quatre ou cinq rimes

Moi, la fleur non voulue qui parfois me sourit

Moi qui par vos façons fus toujours confondu

Mon noir tourment s'est envolé

Mon rêve se termine, et j'ouvre de grands yeux

Mot des criquets, rayon chatoyant de ses yeux

Mot d'un cochon, rayon lourd mais pur dans son voir

Mots venus du profond de mon coeur déjà vieux



N'aimant point les textes qui riment

N'ayant pour se parler que gestes ineffables

N'ayez point de prophète, il n'existe aucun Dieu

Ne croyez pas qu'ici j'allais les sanctifier

Ne gobent point de tels propos

N'entend plus le marchand, dont il est déjà loin

Ne pas en avoir peur : le temps est amnésique

Ne pouvant servir même à un jeu solitaire

N'éprouva que stupeur, face aux oeuvres porcines

Ne sachant quand viendrait la lueur du matin

N'est plus qu'un souvenir en son coeur de déesse

N'est que le premier pas vers la révolution

N'était que l'addition de la dernière Cène

Ne voulant aux patois vulgaires condescendre

Ni le désir de voir plus loin que l'horizon

Ni les faire avancer vers la révolution

Ni que le regard froid des métaphysiciens

Notre Dame, Marie, c'est à toi qu'il les doit

Notre esprit, de nouveau, en sera désarmé

Notre mode de vie se veut impérissable

Nous aimons l'univers, car notre vie est vaine

Nous portons notre nom ? Il nous porte, vraiment

Nul n'en soit abusé, ce ne sont que des mythes.

Nul ne parle avec lui, le soir, sous les portiques



Obscures sont parfois les choses de la vie

Of fried fish here, and a cup of coffee

On entend seulement la douceur de leur voix

On n'est jamais si bien aimé que par soi-même

On nous verra danser peut-être, un jour, ensemble

On te demandera de bien taire ta bouche

On va pouvoir manger des crackers au fromage

Où dans quarante jours il devra remonter

Ou du vieux marronnier la feuille dans la brise

Où je vois se former leurs légères empreintes

Où le soleil couchant quarante-trois fois meurt

Où plus léger se fait de la lyre l'accord

Ou rêve, avec plaisir, qu'il mange du homard

Ou, tout simplement, sur notre terre natale



Palaiseau | Villebon | Saint-Rémy-lès-Chevreuse

Par anticipation je suis son héritière

Parfois je dis que oui, ou bien non... Ça dépend

Par mes livres offrant leurs pages, par milliers

Partageant avec eux sa si vaste culture

Partage de leurs voix, partage d'horizon

Pas plus qu'ils n'ont noté depuis quand il existe

Pas rencontrer ici ce vers-là comme chute

Pas une attestation, si ce n'est ce poème

Pendant que dans un coin tout un chacun se torche

Peter Schlemihl n'est plus que l'ombre de lui-même

Peut-être, il ne voit rien qu'une obscure grisaille

Peut-être vais-je aussi lui offrir l'apéro

Piaf-Tonnerre est songeur. Faut-il cela, vraiment ?

Plaisir que Dieu permet peut-il être nocif

Plaisir qui ne sera, pour moi, jamais tari

Plante-les sans effort, la terre est retournée

Plus rien dans notre coeur ne se montrera sombre

Point ne faut qu'en ses mains tu ne nous abandonnes

Portant les vieux chalands aux cargaisons de sable

Posons-les, si tu veux, sur une simple toile

Pour aider à bâtir les outils de demain

Pour célébrer la paix qui règne entre les hommes

Pour composer des vers, que des idées nous viennent

Pour dire à quel degré j'en étais stupéfait

Pour donner un sourire, aussi, à l'instructeur

Pour évoquer les chats, et d'autres animaux

Pour les vers que j'écris, tu es le plus beau thème

Pour me croire au jardin où mon coeur se recueille

Pour montrer des corbeaux les manières charmantes

Pour ne pas aller voir, d'un clic, le bout du lien

Pour nouveaux chants en ce monde enfanter

Pour oser demander qu'on débranche son corps

Pour que vienne plus tôt la clarté printanière

Pour qui veut aujourd'hui être proche de Dieu

Pourquoi le maître a-t-il tracé cinq mille mots

Pourquoi m'avoir servi un gratin de chou-fleur

Pour rien, pour moins que rien, pour l'amour d'une rose

Pour servir de témoin à nos brèves présences

Poursuivant l'animal au long de la toiture

Pourtant, je sens sa vie dans mon coeur, il me semble

Pour un archange solitaire

Préférant versifier sur un rêve ou un mythe

Princesse, je t'aimais, je t'aimerai, je t'aime

Produire un vers par jour, ça tient bien mieux la route

Puis les douze animaux s'en vont à l'abattoir

Puis, pardonnons, ou non, mais selon notre coeur

Puisque l'oeil de l'esprit dans le rire s'allume

Puisque notre homme était en arrêt-maladie

Puisqu'il contient mon coeur, mes soupirs et ma vie

Puisqu'une fois de plus, on entre dans l'hiver

Puis se laissait tomber, inerte, sur la plage

Puisse le Créateur prendre soin de Morgane

Punition au délit de conscience précoce



Quand je passe la Seine au vieux pont Saint Michel

Quand l'ombre de la mort noircit leur firmament

Quand la rose languit sur son astre lointain

Quand le plaisir l'excite, un esprit est actif

Quand les plus beaux trésors sont à portée de main

Quand tu dis « Messieurs ! Ça s'arrose »

Que chacun glane sur la toile

Que déchiffre à présent un lecteur assoupi

Que de dire ma joie de la beauté du monde

Que dirons-nous de plus ? Ton coeur ne s'en plaint pas

Que faire, alors, pour lui... Ecouter, compatir

Que hante le rêveur, et cela le consterne.

Que je n'ai pas droit d'ajourner

Que la rumeur des voix par la porte entrouverte

Qu'elle vient de sortir d'un énorme carton

Quelquefois, le matin, ma cervelle est de sable

Quel regret nous avions de fermer le couvercle

Que lui importe alors la question du savoir

Que lui tend le réveur, transformé en cigogne

Que n'aurions-nous pas vécu, --si...

Que nous connaissons bien : le lièvre et la tortue

Que nous sommes, serons, que nous avons été

Que partagent le sage et son cousin le fou

Que peut-il en sortir ? Ma foi, on verra bien.

Que plus aucun dragon n'attriste ou ne rend sombres

Que vous ne savez pas, et le serpent non plus

Qui autant fleurira que la vie durera

Qui compte l'enseigner aux flots du Pacifique

Qui de la rose avait le reflet dans ses yeux

Qui du vieux souverain orne la résidence

Qu'il faut interroger, surtout, n'hésite pas.

Qui nous apaise, et qui nous rend un peu plus forts

Qui nous fait oublier le paysage urbain

Qui permets l'éclosion de ces amours baroques

Qui possède le zèbre ? Et qui est buveur d'eau ?

Qui sur le quotidien pose une feuille d'or

Qui tout au long des jours alimentent sa flamme

Qu'on me l'apportera pour le prix d'une danse



Regardant les rêves en face

Regardez ! Mes cheveux ont la couleur de l'or

Rends-moi au prochain qui entre à Polytechnique

Résonner notre rire et palpiter nos coeurs

Reste pourtant une chose plaintive

Retiens cette synthèse : « Il neigeait, un beau jour »

Rêve, confusément, qu'un prince le ranime

Reviendra le printemps et sa douce chanson

Rien ne me parlant d'eux, que le bruit de leurs chaînes

Rien n'empêche qu'ainsi vous les imaginiez



S'accrochant à son coeur, comme à un vieux miroir

Sa cendre que la terre a noblement reprise

Sa mort, ou le cocon d'où sort un papillon

Sans aucun scénario se déroule l'Histoire

Sans que nous en gardions le moindre souvenir

Sans rêves coulera, tel celui d'un cadavre

Sans trouver ça bon

Sauf de bureaucratie, l'universelle araigne

Sauf un peu d'âme, à la place des Innocents

Se changeant en trous noirs, à force de penser

Seigneurs, s'exclame-t-il, il ne faut tenter Dieu

Sépulcre, encore un temps ! qu'il se fasse connaître

Ses phrases vont dansant, majestueuses vagues

Ses yeux ne la voient pas, ils ne sont pas fautifs

Se voient coeur contre coeur et bouche contre bouche

Si, avec trois messieurs, je partageais mes maux

Si du village, un jour, triomphera César

Si j'étais un trésor, je serais de la terre

Si le ministre allait du trône être vainqueur

Si les peuples voisins sont faits pour vivre ensemble

Sinon, au bout d'un temps, l'habit ferait le moine

Son âme est hors du temps et de la fourmilière

Sont ainsi, fugitifs, telle une brume errante

Souriant de lui-même et de son subterfuge

Sur ce thème, aujourd'hui, je deviens taciturne

Sur des textes idiots que vainement léchons

Sur fond de résultats dignes de l'entreprise

Sur les sombres écrans nous servant de miroirs

Sur Newton que Gotlib venait de dessiner

Sur quelques points précis, je n'en dis pas beaucoup



Tant d'animaux impérissables

Tant de douceur pourtant au coeur de ce tourment

Ta voix me dit des mots illuminant mes rêves

Telle est la double loi de l'humaine nature

Telles pensées qu'en vers je ne sais pas tourner

Tels qu'en les relisant, je ne les comprends pas

Tendre princesse aux yeux crépusculaires

Toi qu'en ce beau printemps le peuple remercie

Ton existence, ami, ne sera jamais laide

Ton souvenir, Léman, reste vivace

Tous deux, nous éclatons d'un rire inexplicable

Tous trois nous nous disions : « Mais quoi ? Nous étions quatre... »

Tout au plus dira-t-on « C'est un K.O. technique »

Tout ce que nous voulions, c'est manger des moustiques

Tout est dans la façon dont il est partagé

Traçant des lignes sur les murs

Tremblant à l'unisson dans un soupir ultime

Trouve le dernier vers de ce sonnet nocturne

Tu l'as vu, transpercé, sur les bois de justice

Tu les feras parler en des langues diverses

Tu m'as donné bien plus que je n'ai mérité

Tu n'as pas obscurci ce dont il s'illumine

Tu n'es point surpassable, Heredia, même en rêve

Tu vois bien qu'ils ne sont qu'un léger bavardage



Ulysse est pour toujours amoureux de cette ombre

Une épée gît entre eux, mais mourir de cette arme ?

Une gaufre au comptoir avec un p'tit café

Une horloge régit mon existence entière

Un filigrane est là, personne ne l'a lu

Un jour, surpasseront nos chansons les plus belles

Un juge Cro-Magnon a tranché sur son sort

Un petit chat gardait le coin de l'escalier

Un peu dans l'autrefois, un peu dans le futur

Un peu d'eau pour la soif, et le fil du rasoir

Un peu de douceur dans l'automne

Un rhapsode, un magicien

Un silence survint, insondable, et très pur

Un solide festin disposé sur nos tables

Un vers, par-ci par-là, auquel l'amour se joint



Vainement du printemps le contemplent les fleurs

Vers son lointain royaume, et plus jamais n'en sort

Vers tous les horizons, dans le soir embrasé

Vers un monde onirique où le sens ne m'est rien

Voici ma conclusion : toute l'eau s'évapore

Voici qu'en toute langue ils parlent, d'un ton sûr

Voilà, j'ai terminé, ce sonnet est le tien

Voir comment va chacun dans ce petit village

Vous devrez prendre garde au vieux rhinocéros

Vous l'aviez deviné, j'étais un neutrino

Vous ne prendrez donc point ce Ballus pour un sage

Vous offrez un couvercle à qui veut un soleil

Vous qui avez remis votre âme entre ses mains

Vrai moyen d'échapper à l'ondine vivace



Y passer désormais sa paisible retraite