un index des derniers vers des sonnets
de Cochonfucius
Abel ne répond rien, ce n'est que son cadavre
Adoucira votre sort
Afin, guerriers maudits, que vous vous repentiez
Ah, je ne sais pas si je dois leur donner tort
Ah, quel soulagement dans cette délivrance
Aimer la poésie est aussi un chemin
Ainsi, ce que tu fais, toujours tu le défais
À la contemplation de son unique rose
A le droit de ne pas demeurer impassible
Alors c'est notre amour qui devra nous survivre
Alors je rouvrirais la boîte de Pandore
Alors je vais pouvoir vous aplatir, chenu
Alors refleurirait leur animalité
À Napo donnant tout, par secret testament
And gather duckbills, while 'tis called to-day
A nos violents désirs, la vie, parfois, est sourde
Après... cela demande un peu d'application.
À son propre reflet dans ce mouvant miroir
À son puissant organe on connaît Dupanloup
A toi je pense en la nuit noire
Au coeur du labyrinthe, un escargot chemine
Au lieu de dire ce poème
Aucun de nous ne peut se prétendre éternel
Aucune fleur fanée n'envie un oiseau mort
Aujourd'hui laissez-moi somnoler, c'est dimanche
Au point de t'appeler son unique trésor
Autrement se taira la dame de Cristal
Au vrai connaisseur de Lautréamont
Aux affabulations d'un vieux buisson ardent
Aux jardins franciliens je déverse mon âme
Avance, et ne sois pas déçu de ton voyage
Avancer sans projet, demeurer dans l'errance
Avant que la nuit ne s'achève
Avant que le grand froid ne la transforme en glace
Avec ce bel amour que le ciel t'a donné
Avec la vague immense en guise de pelouse
Avec l'invocation de l'éternel Néant
Avec lui, sans parler, je suis un homme heureux
Ayant notre désir, pour toujours, en repos
Baigne dans la lueur de l'étoile polaire
Beau ciel, s'il pleut, prend fin la sécheresse
Beauté à nulle autre seconde
Bestiau pour l'abattoir, se résigne à son sort
Bon. Mais, il y a un os. Ce truc, c'est du chinois
Buvons donc aujourd'hui notre vin de ce jour
Buvons une infusion contre le mal de gorge
Caïn eût été noble en épargnant Abel
Car c'était un enfant, humain, heureux et nu
Ça réchauffe nos pénates
Car elle est angoissée, quand vient le crépuscule
Car il faut que je signe un papier qu'on m'apporte
Car le gâteau est pour sa belle-mère
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon
Car prier fait de nous de bien dignes vieillards
Car Vercingétorix en eut longtemps la gaule
Ce joyeux couple de transfuges
Ce livre est excellent, mais ce n'est pas le mien
Celle de l'éléphant! Elle était ! Impayable !
Celles d'avant étant périmées à minuit.
Celles qui ont la foi, celles qui sont sans Dieu
Celui qu'il a pour Eve est fort comme la mort
Ce peuple de la neige est bien mal embouché
Ce qu'il reste en hiver des souffles de l'été
Ce silence est prière au soleil des amours
Ces ravissants abords d'un vénérable fleuve
C'est aujourd'hui qui passe, il faut cueillir ce jour
C'est ce jour attendu qu'on nomme le grand soir
C'est ce que je ne peux développer ici
C'est, comme humble vieillard, tout le bien que je veux
C'est de guerre et de paix, du ciel et de l'enfer
C'est écrit, c'est fini, je tire juste un trait
C'est la licorne rose en grande majesté
C'est l'autre soir à table, en observant mon père
C'est le plan des charançons
C'est l'oiseau-charpentier qui de l'eau fait du vin
C'est parce que la vie se joue sur un théâtre
C'est préserver ce qui est essentiel
C'est sur nous, non sur vous, que s'écoulent nos pleurs
Cette étrange douceur a soudain pris la fuite
Ceux d'entre vous, du moins, qui n'ont rien d'autre à faire
Ceux du pays natal avec lui viennent boire
Ceux qui, pour une nuit, vivent une autre vie
Chez la marquise, il soupe, ce gourmand
Choisissez, pour la thèse, un directeur crédible
Ciel d'arrosoir, s'il pleut, nous porterons des bottes
Cioran m'aide à fleurir les murs de l'abattoir
Combien de fois mon âme à ce jeu a brûlé
Comme au souffle du vent se livre un grain de sable
Comme de vieux rayons s'attardent au miroir
Comme il sauva Suzanne, en se montrant vaillant
Comme l'indiscernable est beau, dans le lointain
Comme l'obscurité fait le plus beau décor
Comme mon ciel s'emplit de printaniers nuages
Comme, pierre après pierre, émerge un monument
Comme souvent tu fais
Comme suicide ici, c'est tout ce qui existe
Comme un arbre de plus dans la sombre forêt
Comme une marionnette en son petit théâtre
Comme un petit enfant qui s'ennuie à l'école
Comme un escargot volant
Contemple de ses fils le lamentable effort
Criait : C'est le bouquet ! C'est le cadeau-surprise
Dans ce cas, c'est le chien qui va se promener
Dans ce vaste univers qui frémit, et se tait
Dans des salles vibrant d'une rumeur paisible
Dans la contemplation toujours inassouvi
Dans l'action n'ayant plus de "mais" ni de "peut-être"
Dans le petit matin qu'annoncent les oiseaux
Dans l'expérimental, de forcer la nature
D'avoir été, jadis, léger comme une plume
Déchiffrer ce grimoire aux pages transparentes
De commenter la chose en composant des vers
De la plus belle fleur d'un lointain paysage
De la truie que l'on voit chez Monsieur le Curé
De moins en moins nombreux en sont les nostalgiques
De n'avoir pas rêvé, dans la brise automnale
De poèmes n'est point le poète amateur
De respirer l'odeur de ce petit vin blanc
De rois qu'ils ont été, ils deviendront des hommes
Des horizons lointains et puis de l'air du temps
Dès l'envol on s'attend à finir par la chute
Des tristesses du jour, ce nectar est vainqueur
Détrompe-toi, c'est un métier
Devenir à mon tour un barde en ce bas monde
Devenu vieux lézard, je lui dis grand merci
De voir ce que produit son parcours quotidien
Dieu vit qu'il était bon, et le nomma « pétrole ».
Dimanche à ne rien faire, ou tout juste un sonnet
Disait : Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Disant des mots subtils ou des insanités
Disant : Orang-outan en emporte le vent
Dis-nous quelle est la poule avec qui tu forniques
D'offrir leur sujétion à ce seigneur vantard
Doit disparaître aussi, et toute créature
Dont au fier diapason secondes vont tintant
Dont il ne restera qu'imperceptible écume
Dont il pense qu'il est la meilleure trouvaille
Dont j'orne partitions qui nous sont en partage
Dont la surface abrite un rêve débonnaire
Dont le vin s'illumine au travers du cristal
Dont sa compréhension sera presque parfaite
Dont se fût embelli son joli corpus grec
Douze apôtres, dès lors, seront douze prêcheurs
Du Bellay, même quand tu écris de Regrets
Du fond de mon chagrin, Seigneur, je te pardonne
D'un peu de sel très fin qu'ils en ont rapporté
D'un semblant de douceur du passé, qui fut sienne
D'un ton qui serait gris, mais pourtant pas amer
Du sang pour baptiser les planches de la croix
Du virtuel trop réel avec ses projections
D'y accrocher le corps de Caïn ou d'Abel
Elle a donné aussi sa ravissante voix
Elle a foi dans son sort et dans notre univers
Elle ne retient pas notre littérature
Elles qui, cependant, ne m'aiment pas toujours
En acceptant le noir péché qu'il proposait
En as-tu transformé la fine écorce en pierre
En ce triste matin, voilà tout notre avoir
En corbeau métamorphosé
En écoutant sa voix, plus douce que la flûte
En faveur de l'athée, la noirceur de la mort
En fin d'après-midi, on le vit mort, par terre
Enfin, qui sait pourquoi, glapirent
En me disant : Vas-y, tout droit, et sans calcul
En promenade, à l'aventure !
En son coeur ne trouvent de place
En tous cas, ne donnons pas cher des lendemains
En une cour royale, un poète galant
En un fleuve ont péri des milliers de poissons
Escargot, escargot, qu'as-tu fait de ta vie
Espérant la lumière en plein coeur de la nuit
Espérant le piéger dans une péninsule
Est allé s'amarrer au roc de Gibraltar
Est sur mon étagère un des plus plaisants titres
Es-tu la bonne explication
Est vaincu par la pisse chevaline
Et à ce long parcours qui n'est qu'une descente
Et avec le retour du jour et de la nuit
Et boivent du soleil les tièdes rayons d'or
Et contents, cependant, de la douce Nature
Et de me traverser je rends grâce à l'azur
Et d'un sourire apporté d'Orient
Et du plus grand d'entre eux un amour éperdu
Et finit par sortir au pays des chimères
Et, foi de Bar-Abbas, je dis qu'ils ont bien fait
Et j'ai compté en plus deux mètres de ruban
Et j'aimerais sourire à l'instant des adieux
Et je ne prétends point aller vers d'autres cieux
Et je sais qu'à présent, tu marches d'un pas sûr
Et je souhaite à ma muse autant de bien pour elle
Et la joie vient au jour
Et la lune en mon coeur n'éclaire aucun souci
Et la nuit, simplement, sous la lune d'argent.
Et le démon se soumet à Daniel
Et le fleuve en lui-même à nouveau s'incorpore
Et le jour monotone en est illuminé
Et les jours ont pour eux d'identiques senteurs
Et les pleurs de sa mère approchant de l'autel
Et l'Histoire a conclu « c'était une méprise »
Et l'odeur des roses
Et lui retirera son semblant de pouvoir
Et m'emplit de bonheur : il vient d'un homme libre
Et mon coeur a compris, soudain, qu'il était nu
Et mon enterrement est pour la Saint-Frelon
Et murmuré son nom (c'est pour lui « Magdalen »)
Et naviguer par méandres
Et nos nouveaux jardins seront plaisants à voir
Et nous aimons flâner sous l'oeil de tes statues
Et ont porté le corps du sauveur de la terre
Et parfois, dans la nuit, un semblant de vertige
Et par son oraison montant vers Notre Dame
Et pense « Il reviendra, il reviendra... mais quand ? »
Et, peu avant le jour, arriver à bon port
Et peu sensible au goût de la littérature
Et plus leur lieu marin qu'une boîte à sardines
Et posait sur le maître un oeil énigmatique
Et, pour mon dernier jour, m'accorde le martyre
Et puis, après l'amour, lui, c'est un joyeux drille
Et qu'ardeurs de marins ne sont point pour toujours
Et que j'y ai laissé pousser l'herbe sauvage
Et que la liberté règne dans le réel
Et que nous pardonnons, malgré tout, sa noirceur
Et quoi de plus léger, dites-moi, qu'une plume
Et rêve en balayant les cendres du bûcher
Et sans atteindre un but ne cessent de tourner
Et, sans pouvoir voler, j'entends un grand bruit d'ailes
Et semblent partager un désordre ineffable
Et si nous y manquons, indignez-vous, lecteurs
Et solides les vers que sa plume nous donne
Et son souffle dernier porta les mots « Je t'aime »
Et sur le long comptoir, il a posé deux pintes
Et, svelte dans l'aurore, il incarne la faim
Et tu dis tout cela dans ta langue incomprise
Et voilà qu'il criait : Engorvi ! Engorvi !
Et vous chevaucherez vers les quatre horizons
Existence fugace, et non pas éternelle
Fais de moi un soleil allant sur sa lancée
Fait de douce lumière et de saveurs banales
Fleurs qu'un joli talon s'amuse à piétiner
Frappant les grands rochers, les réduirait en poudre
Fredonnant ce poème en son dernier instant
Glauque, parmi l'odeur verte du forsythia
Hautes et basses eaux en mon coeur s'entresuivent
Heureux le jour où il a pris naissance
Heureux qui chaque jour y fera des progrès
Homme, plus que mortel, tu n'es que vie posthume
Ici, premier arrêt, un moment de tendresse
Ici, sans penser à demain
Il accepta la mort qu'annonçaient les prophètes
Il devient moins sérieux, ces temps-ci, avec l'âge
Il dit : « La vie n'est pas avec moi pour toujours »
Il est des mythes dont jamais nul ne s'abuse
Il faudra nettoyer, un jour, ton instrument
Illuminant soudain ce monde minéral
Il montrait, dans un coin du salon, son cercueil
Il n'a donc pas le coeur à se surestimer
Il ne faut point chercher à tout comprendre, en somme
Il ne proteste point quand la chaleur s'enfuit
Il ne sait toujours pas en prendre le chemin
Il sait bien que nul bois de cendres ne surgit
Il se sent fier comme un prophète d'hérésie
Ils offrent l'apéro, mes voisins de palier
Ils pensaient qu'à partir je mettrais plus d'orgueil
Ils respectaient leurs morts et leur progéniture
Ils sont comme la neige amoncelée dans l'ombre
Il surprend Parsifal au lit avec son page
Il trace ses mots, sans s'étendre
Il vit la vouivre d'or, qui nageait en silence
Inconvénient mineur à nos bachiques rites
In this world of snout beetles
Iront boire à Cluny ce soir
J'ai bien assez d'une sultane
J'aime entendre chanter, j'apprécie le silence
J'ai un peu tout détruit, ah, c'est bien embêtant.
Jamais je n'eus de don pour les cours magistraux
Jamais ne fut plus belle une contrée neigeuse
Je crois à la lumière au fond de la nuit noire
Je frémis à l'entendre, et je ne puis le nier
Je lève donc mon verre à la révolution
Je me contenterai de mes mots de rimeur
Je me dis : « Peu importe », en dernière analyse.
Je me sens bien sur celle où nous sommes logés
Je me souviens... La vie me semblait éternelle
Je n'aie plus à être homme (ah, l'ignoble animal !)
J'en avais juste assez pour accueillir la mort
Je ne fus jamais fort pour le calcul mental
Je ne sais pas rimer aussi bien que Ronsard
J'entends battre les coeurs sans chair de ces deux êtres
Je ne vais certes pas devenir impassible
J'entends tes mots ça fait du bien
Je pose alors mon livre, et j'éteins la lumière
Je prends le temps de vivre, et de boire un bon coup
Je reste, pour toujours, un acarien volant
Je sais bien. Je sais bien... Et je souffre, pourtant
Je sais que ton figuier me rafraîchit le coeur
Je sens, sous mes sabots, que la planète est ronde
Je serais en ce monde un roi crépusculaire
J'étais venu au monde un jour de Saint-Grillon
Je tirerai le Mat, divin entendement
Je trouve le bonheur d'avoir fait un sonnet
Jusqu'au brutal réveil -- sur le pont d'un bateau
Jusqu'aux enfers
La chute nous aurait, je crois, fait rire un peu
La fin est obscurcie par les vapeurs du soir
Laisse-moi te verser un godet pour la route
La justice s'adresse aussi aux marionnettes
La langue est hors la loi, comme tout ce qui vit
La morale en est que... ma foi, je ne sais plus
L'animal s'en alla sans la moindre pitance
L'arbre, on en fait du bois, le miroir, c'est du verre
La reine fait sa vie avec le fier Mandrin
La terre familière est pour moi la plus belle
La terre vous attend, chêne comme roseau
La transcendance est là, dans cette voie aussi
La vache, cependant, prérère le taureau
La vérité pour moi est fille de passion
Le chat, par la fenêtre, annonce qu'il a faim
Le ciel, majestueux, persiste dans son être
Le clownesque propos d'un rimeur maladroit
Le courage insolent des êtres immatures
Le créateur parfois a de ces illusions
Le jour va commencer, retournons à la peine
Le lisant, il n'en est que faiblement séduit
Le malheur peut briser, mais il n'efface pas
Le même rêve advient en mon esprit songeur
Le mutisme des fleurs vient de leur surdité
Le pauvre, il est bien seul depuis quelques semaines
Le plaisir le plus grand, c'est bien de commencer.
Le portrait d'un portrait dans un double miroir
Le prince a dans ses yeux le reflet de la fleur
Le prince, le renard, le serpent et la rose
Le pur ciel de midi en devient sidéral
Le retour à des jours normaux
Le roi aime s'asseoir pour rire en ton salon
Les ans ne sait compter que par quelques dizaines
Les buveurs qui parfois ne sont vraiment pas tristes
Les cartes qui sont leurs, en de nombreux échanges
Les changements qu'il nous sort de sa manche
Les décrivant ici, plein de lecteurs l'espèrent
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers
Le soleil de midi, plus que mon âme, est fort
Le sort peut l'éprouver, jamais il ne la brise
L'esprit inconsolé prend refuge en l'arcane
Les rêves ne sont pas des mots que tu expliques
Les sections de l'armée du pouvoir éternel
Les voix du grand félin et de l'agneau qui bêle
L'été viendra sécher ce qu'il reste de fleurs
Le troisième observa : J'ai dormi comme un loir
Leurs fantasmes alambiqués
Le voici soudain qui par son absence brille
Le voient sourire un peu, il n'ose leur parler
L'histoire ne dit pas s'il obtint gain de cause
L'hiver dans mon cerveau, le printemps dans mon coeur
L'hiver de notre vie ne va pas vers l'été
L'or aux mille reflets de tes si longs cheveux
Lui, modeste et discret, comme sont les héros
Lui offraient leurs sonnets comme présents de noce
Lui qui est à présent dans la fleur de son âge
Lui qui voudrait qu'on fît un grand feu, chaque jour
Mais ce n'est pas secret, c'est écrit sur un mur
Mais c'est toujours le même coeur simplet
Mais combien dangereux, ce divertissement
Mais dans l'acceptation d'un quotidien calvaire
Mais dans mes propres choix, j'ai bien faible sagesse
Mais dans un temps quelque peu limité
Mais il entend celui de son coeur en déroute
Mais il jette un regard oblique
Mais il ne capte rien de ce qu'elle répond
Mais ils craignent les chats comploteurs de la cour
Mais ils rêvent le soir, en retrouvant tes mots
Mais j'ai gardé ma liberté
Mais je n'ai nul regret de m'y être perdu
Mais je n'en ai rien fait. Le tram était complet
Mais le soleil, aux cieux, garde son unité
Mais le vent fait danser, aussi bien, la poussière
Mais plusieurs d'entre nous ailleurs s'en sont allés
Mais resterons ici avec Soleil et Lune
Mais sans aller jusqu'à troubler mon équilibre
Mais soyons fous un peu, car cette vie est folle
Mais surtout d'en parler avec quelqu'un que j'aime
Mais ta muse te garde, une si belle amante
Maître, dans le vestiaire, ainsi que nos chaussures
Maître, on attend les plans fournis par les prophètes
Ma joie est revenue au rythme de ces vers
Ma muse... et je lui souhaite autant de bien pour elle.
Marchons sans nous presser, poursuivons ce voyage
Merci à qui me lit avec cette amitié
Merci, cher compagnon, de proposer ce thème
Merci encore à toi de nous la raconter
Merci pour ce soleil à l'entrée de l'hiver
Merci pour ta visite en l'hiver de ma vie
Mieux équipé serai avec quatre ou cinq rimes
Moi, la fleur non voulue qui parfois me sourit
Moi qui par vos façons fus toujours confondu
Mon noir tourment s'est envolé
Mon rêve se termine, et j'ouvre de grands yeux
Mot des criquets, rayon chatoyant de ses yeux
Mot d'un cochon, rayon lourd mais pur dans son voir
Mots venus du profond de mon coeur déjà vieux
N'aimant point les textes qui riment
N'ayant pour se parler que gestes ineffables
N'ayez point de prophète, il n'existe aucun Dieu
Ne croyez pas qu'ici j'allais les sanctifier
Ne gobent point de tels propos
N'entend plus le marchand, dont il est déjà loin
Ne pas en avoir peur : le temps est amnésique
Ne pouvant servir même à un jeu solitaire
N'éprouva que stupeur, face aux oeuvres porcines
Ne sachant quand viendrait la lueur du matin
N'est plus qu'un souvenir en son coeur de déesse
N'est que le premier pas vers la révolution
N'était que l'addition de la dernière Cène
Ne voulant aux patois vulgaires condescendre
Ni le désir de voir plus loin que l'horizon
Ni les faire avancer vers la révolution
Ni que le regard froid des métaphysiciens
Notre Dame, Marie, c'est à toi qu'il les doit
Notre esprit, de nouveau, en sera désarmé
Notre mode de vie se veut impérissable
Nous aimons l'univers, car notre vie est vaine
Nous portons notre nom ? Il nous porte, vraiment
Nul n'en soit abusé, ce ne sont que des mythes.
Nul ne parle avec lui, le soir, sous les portiques
Obscures sont parfois les choses de la vie
Of fried fish here, and a cup of coffee
On entend seulement la douceur de leur voix
On n'est jamais si bien aimé que par soi-même
On nous verra danser peut-être, un jour, ensemble
On te demandera de bien taire ta bouche
On va pouvoir manger des crackers au fromage
Où dans quarante jours il devra remonter
Ou du vieux marronnier la feuille dans la brise
Où je vois se former leurs légères empreintes
Où le soleil couchant quarante-trois fois meurt
Où plus léger se fait de la lyre l'accord
Ou rêve, avec plaisir, qu'il mange du homard
Ou, tout simplement, sur notre terre natale
Palaiseau | Villebon | Saint-Rémy-lès-Chevreuse
Par anticipation je suis son héritière
Parfois je dis que oui, ou bien non... Ça dépend
Par mes livres offrant leurs pages, par milliers
Partageant avec eux sa si vaste culture
Partage de leurs voix, partage d'horizon
Pas plus qu'ils n'ont noté depuis quand il existe
Pas rencontrer ici ce vers-là comme chute
Pas une attestation, si ce n'est ce poème
Pendant que dans un coin tout un chacun se torche
Peter Schlemihl n'est plus que l'ombre de lui-même
Peut-être, il ne voit rien qu'une obscure grisaille
Peut-être vais-je aussi lui offrir l'apéro
Piaf-Tonnerre est songeur. Faut-il cela, vraiment ?
Plaisir que Dieu permet peut-il être nocif
Plaisir qui ne sera, pour moi, jamais tari
Plante-les sans effort, la terre est retournée
Plus rien dans notre coeur ne se montrera sombre
Point ne faut qu'en ses mains tu ne nous abandonnes
Portant les vieux chalands aux cargaisons de sable
Posons-les, si tu veux, sur une simple toile
Pour aider à bâtir les outils de demain
Pour célébrer la paix qui règne entre les hommes
Pour composer des vers, que des idées nous viennent
Pour dire à quel degré j'en étais stupéfait
Pour donner un sourire, aussi, à l'instructeur
Pour évoquer les chats, et d'autres animaux
Pour les vers que j'écris, tu es le plus beau thème
Pour me croire au jardin où mon coeur se recueille
Pour montrer des corbeaux les manières charmantes
Pour ne pas aller voir, d'un clic, le bout du lien
Pour nouveaux chants en ce monde enfanter
Pour oser demander qu'on débranche son corps
Pour que vienne plus tôt la clarté printanière
Pour qui veut aujourd'hui être proche de Dieu
Pourquoi le maître a-t-il tracé cinq mille mots
Pourquoi m'avoir servi un gratin de chou-fleur
Pour rien, pour moins que rien, pour l'amour d'une rose
Pour servir de témoin à nos brèves présences
Poursuivant l'animal au long de la toiture
Pourtant, je sens sa vie dans mon coeur, il me semble
Pour un archange solitaire
Préférant versifier sur un rêve ou un mythe
Princesse, je t'aimais, je t'aimerai, je t'aime
Produire un vers par jour, ça tient bien mieux la route
Puis les douze animaux s'en vont à l'abattoir
Puis, pardonnons, ou non, mais selon notre coeur
Puisque l'oeil de l'esprit dans le rire s'allume
Puisque notre homme était en arrêt-maladie
Puisqu'il contient mon coeur, mes soupirs et ma vie
Puisqu'une fois de plus, on entre dans l'hiver
Puis se laissait tomber, inerte, sur la plage
Puisse le Créateur prendre soin de Morgane
Punition au délit de conscience précoce
Quand je passe la Seine au vieux pont Saint Michel
Quand l'ombre de la mort noircit leur firmament
Quand la rose languit sur son astre lointain
Quand le plaisir l'excite, un esprit est actif
Quand les plus beaux trésors sont à portée de main
Quand tu dis « Messieurs ! Ça s'arrose »
Que chacun glane sur la toile
Que déchiffre à présent un lecteur assoupi
Que de dire ma joie de la beauté du monde
Que dirons-nous de plus ? Ton coeur ne s'en plaint pas
Que faire, alors, pour lui... Ecouter, compatir
Que hante le rêveur, et cela le consterne.
Que je n'ai pas droit d'ajourner
Que la rumeur des voix par la porte entrouverte
Qu'elle vient de sortir d'un énorme carton
Quelquefois, le matin, ma cervelle est de sable
Quel regret nous avions de fermer le couvercle
Que lui importe alors la question du savoir
Que lui tend le réveur, transformé en cigogne
Que n'aurions-nous pas vécu, --si...
Que nous connaissons bien : le lièvre et la tortue
Que nous sommes, serons, que nous avons été
Que partagent le sage et son cousin le fou
Que peut-il en sortir ? Ma foi, on verra bien.
Que plus aucun dragon n'attriste ou ne rend sombres
Que vous ne savez pas, et le serpent non plus
Qui autant fleurira que la vie durera
Qui compte l'enseigner aux flots du Pacifique
Qui de la rose avait le reflet dans ses yeux
Qui du vieux souverain orne la résidence
Qu'il faut interroger, surtout, n'hésite pas.
Qui nous apaise, et qui nous rend un peu plus forts
Qui nous fait oublier le paysage urbain
Qui permets l'éclosion de ces amours baroques
Qui possède le zèbre ? Et qui est buveur d'eau ?
Qui sur le quotidien pose une feuille d'or
Qui tout au long des jours alimentent sa flamme
Qu'on me l'apportera pour le prix d'une danse
Regardant les rêves en face
Regardez ! Mes cheveux ont la couleur de l'or
Rends-moi au prochain qui entre à Polytechnique
Résonner notre rire et palpiter nos coeurs
Reste pourtant une chose plaintive
Retiens cette synthèse : « Il neigeait, un beau jour »
Rêve, confusément, qu'un prince le ranime
Reviendra le printemps et sa douce chanson
Rien ne me parlant d'eux, que le bruit de leurs chaînes
Rien n'empêche qu'ainsi vous les imaginiez
S'accrochant à son coeur, comme à un vieux miroir
Sa cendre que la terre a noblement reprise
Sa mort, ou le cocon d'où sort un papillon
Sans aucun scénario se déroule l'Histoire
Sans que nous en gardions le moindre souvenir
Sans rêves coulera, tel celui d'un cadavre
Sans trouver ça bon
Sauf de bureaucratie, l'universelle araigne
Sauf un peu d'âme, à la place des Innocents
Se changeant en trous noirs, à force de penser
Seigneurs, s'exclame-t-il, il ne faut tenter Dieu
Sépulcre, encore un temps ! qu'il se fasse connaître
Ses phrases vont dansant, majestueuses vagues
Ses yeux ne la voient pas, ils ne sont pas fautifs
Se voient coeur contre coeur et bouche contre bouche
Si, avec trois messieurs, je partageais mes maux
Si du village, un jour, triomphera César
Si j'étais un trésor, je serais de la terre
Si le ministre allait du trône être vainqueur
Si les peuples voisins sont faits pour vivre ensemble
Sinon, au bout d'un temps, l'habit ferait le moine
Son âme est hors du temps et de la fourmilière
Sont ainsi, fugitifs, telle une brume errante
Souriant de lui-même et de son subterfuge
Sur ce thème, aujourd'hui, je deviens taciturne
Sur des textes idiots que vainement léchons
Sur fond de résultats dignes de l'entreprise
Sur les sombres écrans nous servant de miroirs
Sur Newton que Gotlib venait de dessiner
Sur quelques points précis, je n'en dis pas beaucoup
Tant d'animaux impérissables
Tant de douceur pourtant au coeur de ce tourment
Ta voix me dit des mots illuminant mes rêves
Telle est la double loi de l'humaine nature
Telles pensées qu'en vers je ne sais pas tourner
Tels qu'en les relisant, je ne les comprends pas
Tendre princesse aux yeux crépusculaires
Toi qu'en ce beau printemps le peuple remercie
Ton existence, ami, ne sera jamais laide
Ton souvenir, Léman, reste vivace
Tous deux, nous éclatons d'un rire inexplicable
Tous trois nous nous disions : « Mais quoi ? Nous étions quatre... »
Tout au plus dira-t-on « C'est un K.O. technique »
Tout ce que nous voulions, c'est manger des moustiques
Tout est dans la façon dont il est partagé
Traçant des lignes sur les murs
Tremblant à l'unisson dans un soupir ultime
Trouve le dernier vers de ce sonnet nocturne
Tu l'as vu, transpercé, sur les bois de justice
Tu les feras parler en des langues diverses
Tu m'as donné bien plus que je n'ai mérité
Tu n'as pas obscurci ce dont il s'illumine
Tu n'es point surpassable, Heredia, même en rêve
Tu vois bien qu'ils ne sont qu'un léger bavardage
Ulysse est pour toujours amoureux de cette ombre
Une épée gît entre eux, mais mourir de cette arme ?
Une gaufre au comptoir avec un p'tit café
Une horloge régit mon existence entière
Un filigrane est là, personne ne l'a lu
Un jour, surpasseront nos chansons les plus belles
Un juge Cro-Magnon a tranché sur son sort
Un petit chat gardait le coin de l'escalier
Un peu dans l'autrefois, un peu dans le futur
Un peu d'eau pour la soif, et le fil du rasoir
Un peu de douceur dans l'automne
Un rhapsode, un magicien
Un silence survint, insondable, et très pur
Un solide festin disposé sur nos tables
Un vers, par-ci par-là, auquel l'amour se joint
Vainement du printemps le contemplent les fleurs
Vers son lointain royaume, et plus jamais n'en sort
Vers tous les horizons, dans le soir embrasé
Vers un monde onirique où le sens ne m'est rien
Voici ma conclusion : toute l'eau s'évapore
Voici qu'en toute langue ils parlent, d'un ton sûr
Voilà, j'ai terminé, ce sonnet est le tien
Voir comment va chacun dans ce petit village
Vous devrez prendre garde au vieux rhinocéros
Vous l'aviez deviné, j'étais un neutrino
Vous ne prendrez donc point ce Ballus pour un sage
Vous offrez un couvercle à qui veut un soleil
Vous qui avez remis votre âme entre ses mains
Vrai moyen d'échapper à l'ondine vivace
Y passer désormais sa paisible retraite