un index des premiers vers des sonnets
de Cochonfucius
Abel, ce n'est pas moi, c'est cette lourde pierre
Abélard, dont le peuple admirait les discours
Abimélek a fait exterminer ses frères
Acceptant le plateau, Salomé, stupéfaite
A chaque nouveau pape est, paraît-il, offerte
Adam aimait l'amour sans avoir jamais vu
Adam aurait voulu rester singe docile
Adam dit à Caïn : « De Dieu tu es l'image. »
Adam parle aux oiseaux et se confie aux plantes
Adam, pieds dans le sol, orgueilleux paladin
Adam pour son jardin se bricole une horloge
Adeline est charmante et Béatrice est belle
Ah, j'aimerais chanter des chansons dans le vent
Aion dit à Kairos : « Ecrivons un sonnet »
A l'arrêt d'autobus, un homme a son regard
A l'Est chaque matin apparaît le soleil
Alice parcourant le Pays des Merveilles
Allons marcher, dit-il, au long de cette plage
Allons marcher, dit-il, où sont les bouquinistes
Allons-y, dit le chat en enfilant ses bottes
Antoine Parmentier, célèbre botaniste
Apollinaire a dit : « Il neige, on voit des anges »
Apprenons chaque jour la force du silence
Assis au bord de l'eau, je compose un sonnet
Astronautes, jadis, ayant quitté la Terre
À travers la vapeur splendide
Au début de sa vie, le poète chantonne
Au-dessus du jardin dansent les hirondelles
Au long du jour, mon esprit se repose
Au métier de poète il s'attache une crainte
Au pâturage blanc, la noirceur des corbeaux
Au poussiéreux grenier, ce soir, je suis monté
Au tout-puissant César il manquait une chose
Aux abords de la tombe, en rimeur je me change
Aux antipodes du plaisir
Aux confins s'en aller, loin, très loin du plaisir
Avant toute recherche, il faut des expériences
Avec aucun organe on ne perçoit le temps
Avec quoi, beau rimeur, sinon avec ton âme
Avril a déployé sa force lumineuse
Ayant pincé la truite exquise qui grommelle
Ayant sur son chemin trouvé une oie magique
Ayant tout exprimé, l'homme peut sen aller
Bal noir, (un blanc), Cri roux, Fût safran, Mot azur
Belle chose, un débat qui soudain prend son vol
Bouddha ne parle pas. Chaque fois qu'un adepte
Çà et là deux ou trois photos
Calcul du poids d'un jour à la froidure enclin
Camper, tels deux oiseaux, sous la voûte ogivale
Ceci est un sonnet, mais ceci est un code
Ce corps meurt par fragments et ne se voit mourir
Celui qui va lisant, écoutant un poème
Ce n'est pas évident de construire des rimes
Ce qui nous fit vibrer ce fut vivre hors la loi
Ce qui nous vient de Dieu, parfois il le réclame
Certaines nuits d'hiver, notre existence est rude
Certains jours, l'univers nous séduit en esprit
César a dit adieu à la reine égyptienne
César buvait un coup avec Panoramix
César s'en expliqua un beau jour à sa femme
Ce sonnet est symbolique
Ce sont les nièces des vampires
Ce sont les oncles des crapauds
C'est la nuit que l'ondine approche des rivages
C'est la rose de marbre, en haut d'un piédestal
C'est Marie-Madeleine, une humble pécheresse
C'est sur un tapis bleu qu'est le trône royal
C'est, tout près de la Chine, un coin de paradis
C'est un cavalier jaune, il veut que je lui dise
C'est une fleur et non, ça ne peut en être une
C'est un éléphant jaune, il voudrait que j'achète
C'est un jeune marin qui chante pour les filles
C'est vrai qu'il est serein, le moral des bouddhistes
C'étaient trois écoliers qui glanaient sur la lande
Cette année d'ermitage, elle ne fut point vaine
Cette page d'écran a la blancheur du cygne
Cette vie n'est pas outrageuse
Ceux sur qui, du trépas, passe la froide haleine
Change l'univers aussi vite
Changent les temps, changent les volontés
Chaque jour est le jour de ma résurrection
Charlemagne, empereur à la barbe fleurie
Chercher, c'est être explorateur
Chercheur d'or, essayant de rester impassible
Cochonfucius a dit : un chien vivant vaut mieux
Cochonfucius, dans sa jeunesse
Comme un homme égaré dans la forêt profonde
Compère lévrier, camarade tatou
Composer un poème est un acte de foi
Connaissons-nous l'amour, au-delà des symptômes
Construire le réel n'est pas une entreprise
Daniel dit : Je suis pur du geste qui profane
Danse onirique et noire, et pure, et silencieuse
Dans la nuit étoilée s'éleva Lucifer
Dans le jardin du barde, à la saison nouvelle
Dans le monde d'Escher, une roue reçoit l'eau
Dans le soleil couchant danse un éléphant rose
Dans notre quotidien, les accords du violon
Dans sa coquette et riche et noble résidence
Dans son jardin, quand se baigna Suzanne
Dans une maison mauve habite un Australien
Dans un monde envahi d'obscure transparence
Dans un pays de neige, on voit des créatures
Dans un petit album au dos de percaline
De ce siècle il retient le sourire d'Hélène
De forum en forum, plusieurs voix se répondent
De Morgane et Merlin la rupture écoutez
Derrière le soleil se cache une planète
Dès l'aube un mulet bleu s'est figé comme un porc
Des pages d'un livre il s'abrite
Des paroles nous vient illusion de puissance
De tant de doux plaisirs ma vie fut étoilée
Deux étions qui aimions nous tenir auprès d'elle
Dialogue entre raison et violente passion
Dieu a-t-il défendu, Dieu peut-il interdire
Dieu avait réuni, dans un premier Jardin
Dieu sonnait pour avoir son café matinal
Dimanche, un oiseau bleu a demandé au roi
D'innombrables sonnets s'ébattent dans ma tête
D'inspiration, cette fureur divine
Disciples, ne soyez pris dans les apparences
Dis, ma vie, ai-je su te construire en droiture
Doumé voulait planter quelques pommes de terre
Du Bellay, dont le chant nous montre un art de vivre
D'un sonnet, certains jours, s'entrecoupe un silence
Du pays de mémoire un chant m'est parvenu
Émile Nelligan trouve belle sa blonde
En ouvrant mon courrier le trois novembre au soir
En plein hiver, le chef de Piaf-Tonnerre
En rêve il se souvient de celui qu'il était
En rêve, j'accomplis un stage pour être ange
En rêve, j'ai construit une étrange machine
En rêve j'entendis une chanson gitane
Ermite et moine ont tort de s'affronter en rimes
Escargot, compagnon qui jamais ne te plains
Escargot sur ma fenêtre
Escher fut un démiurge à la vision fertile
Est-ce la même voix, est-ce la même peau
Est-ce la perception qui nous permet de voir
Est-il un filigrane, ô Toile, pour tes pages
Étienne, as-tu vraiment cru ta liberté morte
Étrange est ce métier que l'on fait en rêvant
Et si des cauchemars surviennent au matin
Exercice de style, ou jaillissement pur ?
Faire que chaque instant vibre, comme éternel
Félin songeur, quand tu écris à ta voisine
Femme de mon voisin, dans ta bonté profonde
Flâner, que faire d'autre en ce monde insipide
Flattant ma vanité, un trop brûlant désir
Fleurs du fond du jardin, reflets impermanents
Fleuve parfois tari qui dans l'Histoire plonge
Frépillon | Goussainville | Issy-les-Moulineaux
Guillaume a rencontré les Irlandais nomades
Heredia, les sonnets dont tu m'ensorcelas
Heureux qui comme Ulysse entend de la sirène
Heureux qui, comme une huître, oncques ne fait voyage
Heureux qui peut reprendre une oeuvre très ancienne
Horloge aux mouvements altiers
I am Cromwell the dark
Icare traversant les cercles planétaires
Ici je ne dis pas la passion exclusive
Ici la passion du décor
Il a, ce petit vin, des couleurs épatantes
Il était assez vieux, Lord Arlen, le subtil
Il fallait mettre en croix le fils du charpentier
Il fit sa propre croix le fils du charpentier
Il n'est pas oublié, le parfum d'une rose
Il n'y a pas de Dieu, n'en ayez nulle crainte
Ils disent que Marie s'est envolée au ciel
Ils perdirent la vouivre, un soir...
Ils se sont assemblés, tous frères, fils d'Adam
Jadis, dans mon grenier, j'ai trouvé une lyre
J'admire les pavots qui transcendent la terre
J'ai croisé le héros à la triste figure
J'ai entendu parler d'un curé solitaire
J'ai eu pour précepteur un moine un peu mystique
J'aimais la poésie sans avoir jamais vu
J'aimais lire autrefois des récits incroyables
J'aime aller sur les blogs pour le plaisir de lire
J'aime tracer des mots dans un style archaïque
J'ai parfois l'impression d'être un double élément
J'ai rêvé. Je ne sais ce qu'en rêve j'étais
J'ai rêvé. J'étais clown, en tenue de marin
J'ai rêvé que j'errais au fond d'un souterrain
J'ai rêvé que j'errais sur une mer d'azur
J'ai rêvé que j'étais, dans le fond d'une grotte
J'ai rêvé que j'étais dans un exil lunaire
J'ai rêvé que j'étais devenu un archange
J'ai rêvé que j'étais devenu un nuage
J'ai rêvé que j'étais étranger sur la Terre
J'ai rêvé que j'étais sur une île déserte
J'ai rêvé que j'étais un monstre fier et lourd
J'ai rêvé que j'étais un taureau dans un pré
J'ai rêvé que j'étais un très grand poisson rouge
J'ai rêvé que j'étais, voyageant dans l'espace
J'ai rêvé que le monde était plein d'allégresse
J'ai rêvé que le vent emportait ma mansarde
J'ai rêvé que ma muse entrait dans mon bureau
J'ai rêvé qu'on m'avait mis en apprentissage
J'ai vu ces douze enfants privés de leur grand frère
J'ai vu Maître Lézard en pleurs dans les herbages
J'ai vu sur les graviers danser un pélican
Jamais de charpentier parmi les australo-
Jamais je n'ai voulu saisir l'insaisissable
J'aurais voulu chanter des mondes idylliques
J'avance, tout pensif, en ces lieux de pénombre
Jeanne affronta l'Anglais tout un jour de juillet
Jeanne allait au combat sur sa blanche cavale
Je chante des chansons avec Clément Marot
Je chante le héros, le vaillant narrateur
J'égratigne ma chair aux épines des roses
Je lis tes mots écrits dans la Chine lointaine
Je me revois, enfant, sur le rivage
Je me souviens de Cunégonde
Je me souviens d'un pont qui menait à l'école
Je m'étais réfugié, encore adolescent
Je mourus vers le soir, à la Sainte-Graisseuse
Je n'avais pas compté combien de petits verres
Je ne leur ferai plus la guerre
Je ne sais pas apprendre au fil des expériences
Je prie avec mes pieds, du matin jusqu'au soir
Je relis tous mes vers. Ils me viennent de toi
Je reste sous l'effet de ce poème étrange
Je rêve chaque nuit de traverser le ciel
Je reviens en un lieu familier jusqu'aux larmes
J'errais dans l'univers, comme font les cloportes
Je sortais d'une auberge. Un crocodile rose
Je suis content, car j'ai reconnu l'escalier
Je suis de bel acier, je suis un fier emblème
Je suis la voix qui crie à travers le désert
Je suis le moulinet, et je peux contrôler
Je suis loin de valoir mes aïeux troubadours
Je suis né un matin de Sainte-Blanchisseuse
Je suis un banlieusard de cinquante-six ans
Je suis un lapin vert, et les herbes fanées
J'étais duc, fils de duc, en position centrale
Je traîne la savate aux environs d'Albi
Je vais dans la forêt pour choisir un mentor
Je vois, dans le ciel clair, un cheval s'envoler
Je voudrais rencontrer un pluvian fluviatile
Jour et nuit sur la terre au même instant existent
Jules Renard me dit : Tu mets les mots en cage
Jules Verne a montré qu'on pouvait visiter
Jumeaux de Langevin, par votre éloignement
J'utilise pour feuille un écran chez les gens
La belle qui rêvait à son prince charmant
La boîte de haricots verts
La candidate a pris un long temps de parole
La céleste harmonie va bientôt résonner
La coccinelle rouge annonçait une fête
La confiture vol d'une flamme à la crème
La dame jaune craint les plumes érudites
La dentelle des mots sur la Toile est brodée
Laissons parler la fantaisie
La licorne arc-en-ciel au pays du Chaos
La licorne arc-en-ciel est partie sur la lune
La licorne, sortant de sa tapisserie
La lune a sa clarté, pour l'amant, pour l'amante
La lune en haut du ciel peigne sa chevelure
L'âme s'enfuit du corps avant d'être assouvie
L'amour est surtout vrai aux jours qu'il s'improvise
L'âne qui doit porter une provision d'eau
L'année qui va venir m'apparut, onirique
La nuit, dans la nature, en face d'une grille
Lao-Tseu, délaissant la condition humaine
La pécheresse qui vivait parmi les Douze
La période qui vient est dite électorale
La poésie fleurit sur les douleurs tranquilles
La poésie jamais ne peut servir de loi
La poésie ne craint l'ombre ni le mystère
L'archange de l'automne a vu son temps s'éteindre
La rose au long du jour contemple l'hirondelle
La rose est sans pourquoi, dit la métaphysique
La Seine au long des quais n'est point toujours la même
La substance du rêve est celle d'origine
La torpeur qui s'installe aux premiers jours d'automne
La vie de tous les jours a son lot de tourments
La vie peut sembler un problème intéressant
La vie ressemble à ces sonnets que je fignole
La vie ressemble à ces sonnets que nous torchons
La vigne a répondu : Petit, tu es vivant
La voie, tu dois la suivre, et non pas la comprendre
Le barde meurt de soif auprès de la fontaine
Le beau marin séduit des filles, à foison
Le bel automne que voici
Le bord de l'univers n'offre aucune ouverture
Le calligraphe inverse un flot de caractères
Le capitaine, en tenue d'astronaute
Le chant d'une pantoufle aux accents idylliques
L'écharpe rouge a fait appel à mon esprit
Le chêne et le roseau sont rarement d'accord
Le chien n'a point parlé, ni non plus la bécasse
Le concombre masqué rêve qu'il est un ange
Le concombre masqué vole à bord d'une enclume
Le conte ne dit pas quelle première phrase
Le créateur du monde
Le créateur du monde a montré trop de hâte
L'écriture accomplit une cuisson mystique
Le crocodile jaune a dit : Soyez fidèles
Le crocodile, un jour, disait à un pluvian
Le déluge s'assoit et le lièvre s'arrête
Le « Désordre Azerty » (du Maître Chevillard)
Le dimanche matin, près des boutiques closes
Le dragon vert me fit désirer la croissance
Le fils du charpentier est le dieu des poètes
Le fils du charpentier eut un cousin prophète
Le fils du charpentier fit un geste magique
Le fils du charpentier n'a pas dit « Prends l'argile »
Le fils du charpentier ne dit point « Sois soumise »
Le fils du charpentier ne vécut que deux plombes
Le fils du charpentier, qui n'avait pas d'argent
Le fils du charpentier, qui partageait son pain
Le fils du charpentier s'est changé en corbeau
Le fils du charpentier, sur sa croix accroché
Le fou jaune me parle, et veut que je lui dise
Le jardin et la croix, la plume et l'encrier
Le jardin ne craint pas de voir tomber de l'eau
Le lion, un beau printemps, s'éprit de la girafe
Le loup dit au lapin : « Que fais-tu, ces jours-ci ? »
Le Maître Confucius honorait les tombeaux
Le maître de ces lieux m'a confié son jardin
Le maître Laurent Schwartz instruisait ses élèves
Le maître me l'a dit : je suis un bon cheval
Le miroir se regarde au feu de la chandelle
Le monde étrange du sommeil
Le neveu trépassant élève un cor d'ivoire
Le pape en son jardin veut recevoir la reine
Le père Dupanloup en Chine s'exila
Le petit prince, épris d'une rose éphémère
Le pissenlit d'avril offrit trois parachutes
Le plaisir se nourrit de l'imagination
Le poète se lève, il se sent fier et fort
L'épouvantail s'est senti lourd
Le pouvoir exercé par un vieux général
Le primate humain voit qu'il n'a pas de nageoires
Le prince apprivoisant son copain le renard
Le printemps nous invite à des amours nouvelles
Le public remarqua d'abord l'obscurité
Le rat me garantit qu'il rongera la cage
Le rimeur est heureux s'il croit avoir du style
Le roi du pays bleu craint une sécheresse
Le roi jaune a voulu obtenir la richesse
Le roi qui trop aimait son savoir sans saveur
Les amoureux marchent pieds nus
Les animaux du monde étant désemparés
Les astres vagabonds sont aimés des poètes
Le seigneur Picrochole a donné pour consigne
Le sens d'une écriture, il est dans le regard
Le serpent au jardin fait sa digestion lente
Les forums offrent plus qu'une sollicitude
Les fourmis parcourant le tronc du marronnier
Le soleil déclinant a rougi les nuages
Le soleil, sur sa fin, ne peut qu'être fugace
Les parcs et les châteaux peuvent ressusciter
Les tables de la loi (du moins, je le suppose)
Les voiles des Français valent celles d'Espagne
L'été meurt. Dieu est faible, et toujours ça m'étonne
Le temps c'est nous, et nous sommes la fable
Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard
Le temps jamais ne parle, et n'a point de visage
L'Être-là dans un bar a rencontré l'Unique
Le Valet Jaune a pris la carte où la sirène
Le vent du boulevard évapore mes larmes
L'évêque d'Orléans mangeait une grillade
Le zéro, dit le Maître, est le nombre accompli
L'hirondelle appela le cochon au parloir
L'homme à ses lendemains ne cesse de penser
L'homme, pour subsister, a jadis combattu
L'infini ne tient pas dans une petite âme
Lire l'alexandrin ne va pas sans méprises
Un cahier rose, un cahier mauve
L'on voit deux associés près de chaque animal
L'ornithorynque jaune a dit : Pas de complaintes
Lorraine aux vignes d'or où l'oiseau vole bas
Lorsque j'étais marmot, j'aimais la confiture
Lorsque Saint Nicolas demeurait chez son père
Lorsque Saint Nicolas était dans son berceau
Lorsqu'il veut s'amuser, Scarron se fout du monde
Lorsqu'un sage transporte un morceau de diamant
L'univers décrit par nos saintes écritures
Ma chair, a dit l'ermite, est une faible argile
Ma jeunesse enthousiaste est maintenant lointaine
Ma pensée suit son fil ainsi qu'une rivière
Marchant de Saint-Denis jusqu'à Aubervilliers
Marchant jusqu'au palais qui a sept ouvertures
Marcher, entouré d'un horizon de collines
Marins presque noyés par l'océan qui danse
Ma vie, est-ce ton crépuscule ?
Méduse d'un sureau, toi qui es introuvable
Merci pour ta parole amoureuse qui chante
Mes compagnons défunts, qu'en est-il de vos ombres
Mes souvenirs d'été : souvenirs de voyages
Mes textes composés aux lueurs des chandelles
Mes yeux ne savent voir plus loin que l'horizon
Moi, le primate humain, le seigneur de ce monde
Moi, pauvre Gabriel, archange du Seigneur
Mon coeur me dit que sans dormir ton âme pleure
Mon esprit est fragile, et n'est jamais très clair
Mon pouce a décidé que j'irais en voyage
Mon voisin du dessus, un grand marionnettiste
Muse qui souffre et qui s'égare
N'allons point nous livrer à la mélancolie
N'attends pas de la lune une douce chaleur
N'ayez pas de souliers dont la semelle est lisse
N'ayons pour ce forum de passion exclusive
N'écris pas trop limpide, écris comme un vivant
Ne crois pas la sirène aux futiles passions
Neigeux et Piaf-Tonnerre, allant à la brocante
Ne sois, muse d'Étienne, oncques trop altérée
Newton est allongé à l'ombre d'un pommier
Nicolas, qui de France es le plus fier emblème
Nicolas voit fumer la fin de sa chandelle
Nos chemins ici-bas ne sont jonchés de roses
Nos voix font un écho dans la vallée des morts
Notre corps est un arbre, a déclaré l'ermite
Notre univers parfois nous force à l'admirer
Notre vie est parfois en surprises fertile
Notre vie se fragmente avant qu'on ne la brise
Nous voici réunis, ce jour de Pentecôte
Nul ne peut le coincer dans les mots d'un sonnet
Oiseau tranquille et fier, je parcourais l'espace
On chasse le vieux livre, on s'y prend patiemment
On n'est pas sérieux quand on a cent vingt ans
On n'est pas sérieux quand on a cent mille ans
On n'est pas sérieux quand on a cinquante ans
On n'est pas sérieux quand on a deux mille ans
On n'est pas sérieux quand on a huit mille ans
On s'est pris l'apéro, bien contents de se voir
Or, certains jours sont beaux, au milieu de l'hiver
Pages qu'ici et là j'ai voulu mettre en ligne
Pâle reine des nuits où règne le silence
Pal noir, Coeur blanc, Pic roux, Cul vert, Clos bleu : quenelles
Pandore, ouvrant la boîte, a déchaîné les maux
Parce qu'il a parlé au meurtrier d'Abel
Parfois, un terrain vague est beau comme un jardin
Partager l'air du temps, est-il dans l'univers
Partager l'insomnie, partager un sourire
Pas de plus fort poison dans l'univers
Pégase, toujours jeune, aime encore voler
Petit livre souvent ouvert
Petit prince, sur Terre, une dernière fois
Piaf-Tonnerre a construit un château en Espagne
Piaf-Tonnerre alla voir le marchand de nuages
Piaf-Tonnerre a mangé la galette. Il est roi
Piaf-Tonnerre apprécie les ambiances de fête
Piaf-Tonnerre a rejoint la rivière pensive
Piaf-Tonnerre engloutit l'andouillette fumante
Piaf-Tonnerre est ici, sous le soleil qui monte
Pierrot chante un air
Plus que toi, plus que moi, notre amour voudrait vivre
Poésie ! Ô parcours furtif d'un campagnol
Pour ce barde, le monde est une île déserte
Pour féconder le sol, il faut que le ciel pleure
Pour observer un astre, il faut s'en tenir loin
Pour pantoufles, j'avais des bottines crevées
Pour qui n'a plus de voix, puisse rester le rire
Pour roi et pour manant telle heure doit sonner
Pourtant, l'apôtre Paul prétend qu'au paradis
Premièrement, n'est vrai que ce que notre esprit
Presque tous, nous savons comment dire « Je t'aime »
Prévert offre un festin à quelques libellules
Printemps dont l'an dernier se réchauffait mon âme
Puis la licorne, en reine déguisée
Puisque l'ange et l'étoile et que soleil et lune
Quand Gabriel a dit : « Marie, tu seras mère »
Quand je suis dans mon lit, sur le point d'en sortir
Quand la licorne blanche a fait un camembert
Quand le fil de ma vie ne m'inspirera plus
Quand le prince a choisi de quitter sa planète
Quand le serpent a cru à l'amour de la rose
Quand l'esprit s'installe en haut
Quand l'urbanisation mit à Rungis les Halles
Quand ma plume au matin est par trop endormie
Quand Marie-Madeleine a vu l'homme au jardin
Quand ton âme et la mienne, au maintien fier et fort
Quand vint la Saint-Éloi, ils furent trois orfèvres
Qu'as-tu vu dans le ciel, camarade astrologue
Que demander au Ciel, mes amis ? Pas grand-chose
Que jamais ces appels ne perdent leur élan
Que savent nos jardins de l'éclosion des roses ?
Que suis-je, un archiviste, un vieux conteur, un barde ?
Que vienne cet automne, et que nos amours mortes
Qui dira les pouvoirs d'une vibrante plume
Qu'il fait bon ne rien faire au long des jours d'été
Qui sait où sont les racines du vent
Quoi ? vous poussez les rats louant votre tutelle
Récit où le lecteur s'égare
Reçois ces quelques mots que j'écris aujourd'hui
Redoutons la raison et craignons l'ironie
Reprochons-nous à nos yeux
« Résurrection », disait ce matin le soleil
Rêvant d'une interprète en savoureux costume
Rien n'est aussi bleu que la lune
Robert se tient parmi les litres qu'on achève
Robert tire un alligator
Robert, tu entendais la voix de la Victoire
Saint Nicolas, ce jour, s'est montré matinal
Sans ces mots, nous irions vers le côté obscur
Scarron se fout du roi, et du ministre aussi
Seul le monde du rêve est toujours accueillant
Si Dieu n'existe pas, semble-t-il, c'est pareil
Si gris que soit un jour, on sait qu'il finira
Si j'allais devenir un vieillard amnésique
Si j'avais du métal, je ferais une cage
Si je me trouvais seul au sein de l'univers
Si je navigue, c'est pour contempler les eaux
Si j'étais confesseur des nonnes carmélites
Si j'étais un Gaulois, je serais un vieux druide
Si l'enfer me cuisait d'une ardente chaleur
Si nous avons choisi, enfin, de nous déprendre
Si responsable fut le prince de sa rose
Sitôt qu'une équation pour le chercheur est belle
Si tu veux composer un sonnet visionnaire
Si vaincre l'on pouvait toute perversité
Sous le ciel obscurci, je songe à toi, mon père
Sous mon toit autrefois revenait l'hirondelle
Sous Picrochole, une vaillante armée
Sous une lune bleue dansait une inconnue
Supposons qu'un enfer abrite des vivants
Sur le jardin et sur la cour
Sur le mur du jardin se repose un lézard
Sur le soir, j'entends un concert de hannetons
Tant d'arbres engloutis, agitant leurs rameaux
Tant de jours ont passé depuis que je naquis
Tel fut le prix payé jadis par la sirène
Tel, poursuivant son ombre au décours des saisons
The moon is very blue, at evening
This poem is symbolic
Tiennot, ça te va bien, d'être amoureux transi
Toi, le poète qui es reçu en tous lieux
Toi qui es mon nouveau printemps
Toi qui depuis deux ans es ma correspondante
Toujours l'homme a voulu savoir la vérité
Tous aujourd'hui unis dans une belle Europe
Tous les mots ont des couleurs
Tout au long d'un chemin, on voit avancer Jeanne
Tout ce qui devient texte est parole qui meurt
Tout est calme, aujourd'hui, au coeur de Saint-Denis
Tout le monde nageait. Tu lisais sur la plage
Triple aussi est Satan, monstrueuse unité
Trois âmes ont volé par-dessus la colline
Trois arbres se dressaient en haut d'une colline
Trois disciples, voulant à leur tour être Maîtres
Trois petits constructeurs ont un jour inventé
Trop d'espace au grand Nord, et ça nous étonnait.
Trouble à l'ordre public, a jugé le Romain
Tu l'as dit, Agrippa, la vie n'est pas si dure
Tu ne vois de ta vie la période initiale
Tu nous as demandé de sanctifier un nom
Tu veux savoir comment un sonnet vient au monde
Tu vis dans les jardins, où je te vois errer
Tu voudrais décrocher les astres de la nuit
Ulysse a regagné le lit de Pénélope
Un abri délabré dans le soleil levant
Un aigle à un cochon inculquait sa morale
Un alchimiste en un grand fourneau cuit
Un ange, c'est vraiment un étrange animal
Un an vient de passer, bref comme une semaine
Un apéro dans un décor champêtre
Un arrosoir troué de rouille
Un cochon, par hasard, trouvant un dictionnaire
Une année qui s'en vient est toujours la première
Une année serait-elle un tour de l'engrenage
Une fée vient au soir sauvegarder mon coeur
Une majorité de sénateurs gauchistes
Une pierre qui parle enseigne un monde, en vers
Un érudit rêva qu'il était un corbeau
Un érudit rêva qu'il était un trou noir
Un ermite écoutait le babil des princesses
Un gros agneau buvait à un tonneau de bière
Un jour deux judokas ont décidé de prendre
Un jour je reverrai mon village natal
Un jour je suis allé loin d'ici, chez Lilith
Un jour viendra la mort, et mon temps prendra fin
Un lecteur anonyme est assis près du feu
Un mathématicien, s'adressant au serveur
Un moine résidant loin de son monastère
Un mot écrit en bleu sur ces étranges pages
Un mot n'est pas toujours issu d'une pensée
Un ondin, qui suivait une route cachée
Un papillon de mai vole auprès du canal
Un pauvre doctorant regardait tristement
Un peu de jeu dans l'axe et cette roue immense
Un poète voudrait savoir pourquoi mes fables
Un prince a recherché les triomphes barbares
Un rêve partagé n'a rien de virtuel
Un roi barbare a mis sa culotte à l'envers
Un roi en manteau bleu offrit la liberté
Un savant, chaque soir, testait une tartine
Un seigneur d'autrefois aimait les enclosures
Un sonnet, c'est plus grand qu'un insecte ou qu'un ver
Un vieux maître se tient au bord d'un grand cours d'eau
Un vieux poète en son crâne amassait
Un vieux sylphe a bu
Un voisinage avec une dame de coeur
Va-t-il neiger demain, ciel de corbeau tordu
Va-t-il pleuvoir, ciel de château d'Espagne
Venez, frelons, mes tristes frères
Vers le nord du palais, tout au fond du grenier
Vers vingt ans, nous avions des leçons de portrait
Victor, amoureux d'Anne, est son doux compagnon
Victor Hugo confond la lune avec l'hostie
Victor Hugo explique aux arbres que son âme
Victor Hugo explore un territoire d'ombre
Victor Hugo se tient auprès d'une falaise
Victor voulait un dieu purement paternel
Vient le jour des rameaux, je me change en rimeur
Vieux comptoir de Cluny, comptoir juste assez long
Vigne de mon grand-oncle où je mangeais des figues
Village au soleil d'hiver
Vivre dans un jardin de femme polyandre
Voici de l'aube la pâleur
Voici le vieux Ballus marchant au pâturage
Voici quatorze grains de pure insignifiance
Voici venir le temps des pâquerettes roses
Voici venir le temps des savoureux costumes
Voici venu le temps des récits légendaires
Vole dans l'air un goût de cendre
Vous qui nous proposez des chemins lumineux